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Un médecin de Saint-Nicolas, près de Liège, a été victime d'une agression il y a deux jours. Très choqués, ses collègues ont décidé de ne plus intervenir chez les patients à domicile en soirée. Ils se disent en insécurité: il ne s'agit pas du premier cas d'agression. Frédéric Matriche et Julien Raway ont rencontré le président des médecins généralistes de Saint-Nicolas pour le RTLINFO 19H.
C’est à Tilleur que l’agression s’est produite. Le médecin rentre chez lui après une visite et se fait braquer par deux toxicomanes. "Notre collègue a eu très peur pour sa vie, il a vraiment cru qu’il allait ramasser une balle", explique Santo Milazzo, président des médecins généralistes de Saint-Nicolas.
A Saint-Nicolas, une trentaine de généralistes se partagent les nuits de garde. Dans deux mois, la zone couverte par le médecin de garde sera plus grande encore: 6 communes, soit 100.000 habitants pour un seul médecin. Impossible de se sentir en sécurité dans de telles conditions.
Depuis hier, dès que la nuit tombe, les médecins de garde de Saint- Nicolas ne se rendent plus au domicile des patients. "Le médecin de garde prendra les appels, conseillera les gens, les aiguilleras vers éventuellement une consultation, aller à l’hôpital si le cas le nécessite, mais il n’y aura pas de déplacement".
D’autant qu’il ne s’agit pas d’une première. Il y a un an et demi, un autre médecin échappait de peu à un violent car-jacking. Les généralistes demandent que le système des gardes soit revu, et qu’il prenne en compte un nouveau critère: le niveau d’insécurité.
