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"Colère" à l’Athénée de Vielsalm: Prince et Bryan, deux ados parfaitement intégrés, seront bientôt expulsés de Belgique

L'Athénée Royal de Vielsalm-Manhay se mobilise en soutien à José Prince Mugande et Bryan Mugande, deux élèves d'origine rwandaise menacés d'expulsion. Le personnel et les élèves ont observé un arrêt de travail d'une demi-heure lundi matin.

Depuis jeudi, professeurs et élèves font circuler une pétition qu'ils adresseront mardi au Secrétaire d'État à l'Asile et la Migration Théo Francken pour le sensibiliser à la situation de Prince et Bryan et l'inviter à réexaminer le dossier des deux frères de 18 et 16 ans, arrivés en Belgique avec leur famille en 2009.

Décrits par le personnel et la direction comme de bons élèves parfaitement intégrés, les deux frères nourrissent aussi "de grands projets d'avenir", précise une enseignante. La semaine dernière, ils ont reçu l'ordre de quitter le territoire pour le 9 mai au plus tard. "Pour le moment, l'ambiance au sein de l'école s'apparente à un mélange de colère, d'indignation et de révolte", explique la préfète de l'Athénée, Marie-France Huveners.

Également diffusée sur internet, la pétition a recueilli plusieurs centaines de signatures, a-t-on appris auprès d'un éducateur de l'Athénée salmienne où sont scolarisés les garçons depuis deux ans. "Ces enfants sont maintenant bien plus belges que rwandais", selon la pétition, qui cite un professeur. "Ils font partie de notre école et de notre vie. Leur comportement exemplaire et leur ouverture au monde font d’eux des moteurs positifs pour leur classe. Nous sommes consternés et tristes."

D'autres actions ont été menées par le personnel de l'établissement scolaire et les élèves dans le cadre de cette mobilisation : slogans, affichages, photo de groupe.

Lundi, l'école a observé un arrêt de travail de 10h à 10h30 en soutien aux deux frères. Les professeurs ont également multiplié les contacts avec la presse pour diffuser le message de leur action et lui permettre de se poursuivre. Prince et Bryan résident actuellement au centre d'accueil de Bovigny avec leur père.


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