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Arlon: une famille héberge des centaines de mygales et des pythons dans des conditions dangereuses

Une mère et son fils sont poursuivis pour avoir hébergé 387 mygales et 10 pythons à Athus.

Un jeune homme de 26 ans et sa mère ont comparu mercredi devant le tribunal correctionnel d'Arlon pour avoir maintenu à leur domicile, à Athus, 387 mygales et 10 pythons, sans respecter des conditions de bien-être animal et sans permis d'environnement.


"Mon client s'est pris en affection pour ces animaux atypiques"

"Ce sont des animaux atypiques mais dont mon client s'est pris en affection", a expliqué Me Dorothée Kauten. Une passion débordante qu'il a imposée à sa mère. "Il a amené les mygales pendant que je n'étais pas là", assure la mère du jeune homme. "Ma cliente est arachnophobe. Elle ne voulait pas de ces animaux dans sa maison, mais par amour pour son fils, elle a cédé", a ajouté l'avocat de la mère, Me Thiry. 


La mère appelle la police après la venue de pythons

La mère n'a joué qu'un rôle mineur en tolérant pendant plusieurs mois la présence de ces animaux. La mère avait elle-même appelé la police le 14 décembre 2014, après s'être disputée avec son fils, qui avait ramené dix pythons à la maison. Le jeune homme avait déjà ramené de nombreuses mygales en septembre 2014. Les animaux proviennent d'une bourse en Allemagne.


Une situation très dangereuse

Le substitut du procureur a souligné la dangerosité de la situation. "Les conditions dans lesquelles vous mainteniez les araignées permettaient qu'elles s'échappent. Vous aviez réalisé des trous pour l'aération. Des araignées se sont reproduites, des cocons ont éclos. On en a dénombré au moins 387. Les petites mygales auraient pu passer par les trous et ensuite se balader dans Athus", a-t-il souligné. Les animaux ont été saisis par la police. Les frais engendrés par leur maintien par un expert se chiffraient à plus de 62.000 euros, somme finalement ramenée à un peu plus de 25.000 euros. Le ministère public a requis une amende élevée mais assortie d'un sursis total compte tenu des frais conséquents à rembourser par les prévenus, qui sont sans emploi. Le jugement sera rendu le 3 juin.

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