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Un homme et une femme sont suspectés d'avoir poussé, le 21 juillet 2013, en gare d'Arlon, le sous-chef de gare, qui, déséquilibré, avait heurté un train qui démarrait et était tombé sur la voie, entre le convoi et le quai. Les avocats de deux prévenus ont plaidé l'acquittement.
"Un élément certain dans ce dossier, la victime n'est pas tombée toute seule sous ce train. Il est certain qu'elle a été poussée", a souligné le substitut du procureur Delait. Il a ensuite fait la synthèse des témoignages recueillis, un témoin chargeant le jeune homme, d'autres chargeant la dame, et les derniers faisant état d'une bousculade.
La victime accuse, lui, la prévenue. Tenant compte de ces différents éléments, le ministère public a requis l'acquittement pour le jeune homme et douze mois d'emprisonnement avec sursis pour la femme.
Me Michel, avocat de la prévenue, demande l'acquittement pour sa cliente. "Le coeur du dossier ici, c'est de prouver qu'il y a eu des coups donnés volontairement". Il a expliqué que le jour des faits, sa cliente sortait de l'hôpital où différents examens venaient d'être réalisés pour une suspicion de tumeur. "Elle ne se souvient pas avoir poussé la victime". La dame voulait absolument monter dans le train dans lequel ses enfants avaient déjà embarqué, a précisé Me Michel. Après les faits, "elle était terrorisée, elle pensait que (le sous-chef de gare) était mort", selon son avocat. "Elle se réveille souvent la nuit avec ces images", a-t-il ajouté. Une version qui diffère totalement des différents témoignages décrivant les prévenus "totalement indifférents". "Ils se sont assis sur un muret et on dit que ce n'était pas eux", ont relaté des témoins.
Le sous-chef de gare a été en incapacité totale de travail pendant une année. Au civil, son employeur réclame 70.422,78 euros de dommages. Du côté de la victime, on estime les dommages à 100.000 euros. Le jugement sera rendu le 18 mai.
