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Guides harcelées et camp évacué: "La police aurait dû intervenir immédiatement", s'énerve le bourgmestre de Neufchâteau

Le bourgmestre de Neufchâteau, Dimitri Fourny, a déploré ce lundi une certaine passivité dans le chef de la police au sujet des faits répétés de harcèlement qui ont contraint un camp de guides installé sur le territoire de la commune à plier bagages prématurément.

Selon La Libre Belgique, un camp de 46 guides installé près du village de Warmifontaine (commune de Neufchâteau) a dû être évacué jeudi soir après avoir enduré, pendant plusieurs jours, des faits de harcèlements répétés. On évoque du produit vaisselle versé dans des valises, des jets de pétards mais aussi des dégâts aux cordages fixant les constructions temporaires du camp.

Des faits, commis généralement de nuit, suffisamment graves que pour traumatiser les guides, âgées de 12 à 16 ans. Une ambulance a même dû intervenir pour certaines jeunes filles en état de stress aigu, selon La Libre. "Il existe un système d'accompagnement des mouvements de jeunesse au sein de la commune. Et un 'monsieur camp' est chargé de gérer au mieux la relation entre les camps et les riverains. Ici, le 'monsieur camp' est intervenu dès qu'il a été informé des premiers faits et une plainte a été déposée auprès de la police locale", a expliqué le bourgmestre de Neufchâteau, Dimitri Fourny, lundi en marge de la Foire agricole de Libramont.


"Ici, il y a une forme de défaillance de l'état de droit"

Selon le bourgmestre, les soupçons se sont rapidement portés sur 10 jeunes, âgés entre 14 et 16 ans, bien connus dans le village. "Le problème est que la police n'a pas pu agir directement, notamment en raison d'effectifs occupés dans le cadre de la Foire de Libramont. Je regrette que l'on n'ait pas convoqué immédiatement et entendu les personnes suspectées pour couper court au problème", poursuit le bourgmestre, qui condamne fermement les faits de harcèlement.

"Ici, il y a une forme de défaillance de l'état de droit. La police aurait dû pouvoir intervenir immédiatement", s'énerve encore Dimitri Fourny. 

Le bourgmestre espère qu'une "plateforme mouvement de jeunesse", réunissant police, communes et fédérations de mouvement de jeunesse, pourra être mise sur pied en centre Ardenne, à l'instar de ce qui se fait déjà dans le nord de la province, dans la zone de police Famenne-Ardenne. Une telle plateforme permettrait d'améliorer l'information et de résoudre au plus vite les éventuels problèmes qui se posent.


"Une recrudescence des problèmes de harcèlement"

De son côté, le ministre wallon René Collin a eu un contact avec les cinq fédérations de mouvement de jeunesse reconnues. "Les fédérations me confirment qu'il y a une recrudescence des problèmes de harcèlement envers les camps de mouvements de jeunesse. Cela va de gamineries à des actes de malveillance. Je pense qu'il faut se saisir du problème", a estimé le ministre en charge notamment du Tourisme et de la Nature.

M. Collin a lancé un appel à projets visant à labelliser les endroits de camps qui répondent à des normes de sécurité, confort et hygiène. Une centaine d'endroits ont déjà été labellisés et une enveloppe de 700.000 euros a été prévue pour permettre aux propriétaires d'endroits de camp de réaliser les investissements nécessaires afin de garantir la sécurité des jeunes.

Quelque 3.000 camps de mouvements de jeunesse sont organisés chaque année en Wallonie.

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