Accueil Actu

La mère de la petite Célia et son ex-compagnon reconnus coupables de meurtre: "L'enfant a été battue à mort à coups de poing"

Paola Brombin ayant imputé les violences à Jonathan Hayen tandis que ce dernier, soutenant ne pas avoir levé la main sur Célia ni avoir vu son ex-compagne le faire, avait fait valoir que son erreur avait été de ne pas réagir alors que l'enfant présentait des signes de maltraitances.

Le jury de la cour d'assises du Luxembourg a reconnu, mardi, Paola Brombin, mère de la petite Célia, 20 mois, et Jonathan Hayen, beau-père de l'enfant, coupables de meurtre sur la fillette, le 28 octobre 2013 à Messancy, des suites de violences dans la sphère familiale. Ils ont également été reconnus coupables de coups et blessures sur une période de plusieurs semaines avant les faits.

Les parties civiles et l'avocat général Sarah Pollet avaient, eux-mêmes, demandé une double culpabilité de meurtre. La défense de Jonathan Hayen avait toutefois plaidé la non-assistance à personne en danger tandis que celle de Paola Brombin avait plaidé la complicité pour des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Chaque accusé rejetait la responsabilité sur l'autre.

Paola Brombin ayant imputé les violences à Jonathan Hayen tandis que ce dernier, soutenant ne pas avoir levé la main sur Célia ni avoir vu son ex-compagne le faire, avait fait valoir que son erreur avait été de ne pas réagir alors que l'enfant présentait des signes de maltraitances.

La motivation du verdict, rédigée avec l'aide des trois magistrats professionnels de la cour, retient que les experts légistes avaient exclu une mort accidentelle ; alors que la toute première explication des accusés avait été une chute dans l'escalier quelques jours avant le décès et l'appel aux secours.

Les jurés ont aussi estimé que les explications de Jonathan Hayen, sur la présence d'hématomes sur le corps de l'enfant, en raison de chutes anciennes par manque d'équilibre, n'étaient pas crédibles. "Il y a lieu d'en déduire que l'enfant a été battue à mort à coups de poing" note l'arrêt de motivation de la décision du jury, parlant aussi d'une enfant succombant à une "ultime scène de violences".

Le "huis-clos" dans lequel vivait le couple après sa mise en ménage en juin 2013 et le témoignage d'une voisine faisant état de menaces sur un enfant en septembre 2013 dans une maison aux volets fermés sont d'autres éléments retenus. Les jurés ont aussi estimé que, même si Jonathan Hayen était l'auteur matériel des violences, l'omission d'agir dans le chef de Paola Brombin était un acte de participation. Enfin le jury a en outre tenu compte du fait que Célia n'était pas une enfant désirée par sa mère. Le débat sur la peine aura lieu mercredi.

À la une

Sélectionné pour vous