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La police a localisé des djihadistes présumés à Virton: la commune mobilise les acteurs locaux pour les surveiller

On ignore leur nombre et le pays où ils se sont entrainés, mais la commune de Virton a mis sur pied une plateforme pour surveiller des djihadistes présumés vivant sur son territoire. Ces individus auraient suivi une formation terroriste. Ils ont été identifiés et localisés au début du mois de septembre.

Au contraire de ce qu'on pourrait le croire, les zones rurales ne sont pas épargnées par le phénomène de radicalisation. Récemment, plusieurs individus suspectés d'avoir suivi une formation terroriste à l'étranger ont été identifiés à Virton. Selon la police, ils représentaient une menace pour la sécurité publique et correspondaient au profil type de l'individu en voie de radicalisation. "Ce sont des jeunes garçons en décrochage scolaire, souvent confrontés à un certain isolement familial, et qui ont aussi déjà commis un certain nombre de faits judiciaires", explique Jean-Yves Schul, chef de corps de la zone de police Gaume.


"Le risque est partout"

Le dossier a été transmis au parquet fédéral chargé de la lutte contre le terrorisme. Pour le bourgmestre, cette affaire illustre bien la nécessité de se saisir de la question du radicalisme, même dans les villes de moindre importance. "Il n'y a pas de différence entre une agglomération telle que Bruxelles et une ville comme Virton. C'est la même chose, le risque est partout", affirme François Culot.


Mobiliser les acteurs locaux pour les surveiller

Conformément au souhait du gouvernement fédéral, la commune de Virton met en place une cellule chargée de suivre les individus susceptibles de se radicaliser. Police, services sociaux, agents communaux et directions d'écoles sont invités à collaborer. "On doit leur apprendre à observer des comportements qui leur paraissent bizarres, mais qui ne sont pas physiques. Il s'agit plutôt de la durée de leurs absences, le fait qu'ils demandent un passeport, ou qu'ils changent de carte d'identité. Toute une série d'éléments qui doivent éveiller l'attention", explique le bourgmestre.

François Culot ne souhaite cependant pas sombrer dans la psychose. Virton, une petite commune frontalière paisible, souhaite malgré tout renforcer sa coopération avec les autorités françaises voisines.

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