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Le directeur d'une école du Luxembourg falsifie le registre pour garder un mi-temps: "C'est une pratique très courante dans le milieu"

Un directeur d'école fondamentale du sud de la province de Luxembourg s'est retrouvé devant le tribunal correctionnel pour faux et usage de faux. Il a falsifié le registre de population scolaire de la Communauté française. "Il n'avait pas d'intention frauduleuse dans le sens propre du terme", a déclaré Me Koener pour défendre son client. "Il n'y a personnellement rien gagné, c'était pour les enfants".


"On met un élève ici, on en retire un là"

Au moment du recensement le 1er octobre 2013, vingt-cinq élèves étaient inscrits. Pour maintenir un mi-temps supplémentaire il fallait minimum 26 élèves. Devant ce constat, le nouveau directeur a frauduleusement inscrit un élève d'une autre implantation sur le registre de l'école en déficit d'élèves. "Je venais d'arriver. J'ai demandé des conseils autour de moi. C'est une pratique très courante dans le milieu. On met un élève ici, on en retire un là. Je ne me doutais pas du tout des répercutions que cela pouvait avoir", a expliqué le prévenu. "Je savais que le 26e élève arriverait le 3 octobre, mais ça aurait été trop tard pour le recensement".


Il a toujours la confiance de ses collègues

Les faits remontent à 2013, la fraude a été découverte lors d'un contrôle par un vérificateur de la Communauté française. Il était légalement tenu de déclarer la fraude à la justice. Le directeur a présenté ses excuses à l'institution. Il est actuellement toujours en poste, il bénéficie toujours de la confiance de ses pairs.

L'avocat du prévenu, Me Koener a profité du dossier pour pousser un coup de gueule sur la Communauté française. "Ils mettent en branle toute la machine judiciaire et de leur côté ils ne prennent même pas de mesure disciplinaire en interne". Le substitut du procureur a requis la suspension simple du prononcé. "Toute la procédure judiciaire et la comparution sont suffisantes comme peine. C'est une erreur de parcours". Le jugement sera rendu le 2 novembre.

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