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Danger pour les baigneurs à Namur: les plongeurs secouristes sont en grève

Depuis ce vendredi, la cinquantaine de plongeurs de la zone de secours namuroise sont en grève. Ils n’interviendront donc plus dans les cours d’eau et les lacs de la région. En cause: une prime supprimée par le ministère de l’Intérieur.


La sécurité des secouristes mise à mal

Jusqu’à présent, les plongeurs bénéficiaient d’une prime pour leur formation permanente, ainsi que l’entretien et l’achat de leur matériel. "Cette prime a été annulée par le ministre de l’Intérieur. Ce qui ne permet plus aux plongeurs de s’entraîner et d’intervenir en toute sécurité", explique Jean Pichon, plongeur professionnel à la zone "Nage" à Namur.


Durant l’été, les appels au secours sont pourtant nombreux

D’ici quelques semaines, les baigneurs feront leur retour dans les cours d’eau, bravant certaines interdictions. Les interventions dans d’anciennes carrières sont assez courantes durant l’été. Mais avec cette grève, c’est la sécurité du citoyen qui est mise à mal.

Jean Pichon renvoie la responsabilité des prochaines interventions à d’autres services. "Il y a encore des zones qui bénéficient de services de plongée, et qui pourraient éventuellement venir en secours. Il y a aussi la protection civile. Il y a également des services privés", affirme le plongeur professionnel. "Mais tous ces gens ont un temps de mise en œuvre beaucoup plus long que ceux qui étaient sur place", ajoute-t-il.


Un cadre commun pour toutes les zones du pays qui défavorise Namur

Dans la foulée de la réforme des secours, le ministre de l’Intérieur tente d’établir un cadre commun à toutes les zones du pays. Une décision qui place Namur dans une position très délicate. De son côté, la ville a déjà lancé une procédure. "La zone de secours "Nage" a introduit un double recours auprès du conseil d’état, en suspension et en annulation. De manière à invalider cette décision du ministère de l’Intérieur qui ne tient pas la route", explique Maxime Prévot, bourgmestre de Namur.


Probablement pas de solution avant des mois

Ces procédures risquent de prendre plusieurs mois. Dans la région namuroise, il vaudra donc mieux éviter de se baigner durant les prochaines semaines. Ironie de l’histoire, les rivières wallonnes ont rarement été aussi propres, selon l’Agence européenne de l’Environnement.

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