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Ils s'opposent farouchement à l'implantation d'un poulailler à Gerpinnes: "Les odeurs qu’on va avoir... on va avoir des nuisances"

Un projet d’implantation d'un poulailler industriel dans le village de Sart-Eustache, en province de Namur, fait grincer des dents. Les habitants y sont farouchement opposés en raison des nuisances que pourrait entraîner un élevage de 30 000 poules. Olivier Pierre et Alain Hougardy se sont rendus sur place pour le RTLINFO 13h.

C’est sur des champs de Gerpinnes, surplombant le village de la commune Fosses-la-Ville en bordure d’un ruisseau que sera implantée une infrastructure nécessaire à l’élevage de 30.000 poules. Et ce n’est pas du tout du goût d’une partie des habitants, qui se mobilisent contre le projet. "La commune de Gerpinnes a accepté le projet, donc malgré les plaintes des riverains, malgré les recours négatifs de la région, et cætera. Maintenant, la seule chose qu’on a à faire c’est de faire un recours, mais toutes les nuisances vont être pour la population de Fosses-la-Ville et de Sart-Eustache", explique Bruno Wynands, habitant de Sart-Eustache.


Ils veulent garder le paysage tel qu'il est

"Ça fait quand même deux ans maintenant que nous nous battons pour essayer de garder ce paysage en l’état, il faut savoir que c’est un paysage qui est classé en zone d’intérêt paysager par une asbl, qui depuis des années essaye de faire classer ce paysage comme étant un paysage exceptionnel", ajoute Jean Marc Lomma, un autre habitant.


"On ne peut pas accepter que des camions passent tous les jours chez nous et nous embêtent"

Au-delà de l’impact paysager, ces riverains craignent aussi certaines nuisances. "Ce n’est pas possible, on ne peut pas accepter que des camions passent tous les jours chez nous et nous embêtent. Moi ce qui va me déranger le plus, c’est le charroi, tous ces camions qui vont passer tous les deux jours, donc cette petite route va être presque impraticable, et alors les odeurs qu’on va avoir... on va avoir des nuisances", explique Alberte Gossiaux à notre journaliste.


"Ils n’ont pas de craintes à avoir"

C’est un jeune entrepreneur, petit-fils d’agriculteur, qui rêve de lancer sa propre activité agricole. Une production d’œufs de catégorie 1 pondues par des poules élevées en plein air. S’il a choisi de le faire juste à côté de Sart-Eustache, c’est parce qu’il a reçu les terres de ses parents. "Ce n’est pas petit, c’est vrai, mais ils n’ont pas de craintes à avoir, les normes d’environnement sont respectées, pour toutes les normes environnementales et paysagères, on a fait un maximum", explique Vincent Luts.


"Un compromis pour consommer local"

"Je sais que c’est un impact important pour ceux qui ne voient que du vert là-bas, mais ça peut aussi partie de la vie, du paysage, et du fait de faire du compromis pour consommer local"
, ajoute Pauline De Wolf, sa compagne.


C'est Carlo Di Antonio qui aura le dernier mot

Après un premier refus de l’ancien ministre de l’environnement, le projet de poulailler industriel vient d’être modifié. Une nouvelle enquête publique a été lancée. Les riverains comptent introduire un recours. Au final, c’est ministre actuel de l’environnement, Carlo Di Antonio, qui aura le dernier mot.

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