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L’interdiction de mendicité est un échec à Namur: "La police n’est pas venue m’embêter"

La ville de Namur, on le sait, a décidé d'interdire la mendicité, pendant 3 mois, cet été, sur son territoire. Un règlement controversé qui semble bien difficile à faire respecter. Malgré les PV dressés par la police, les mendiants sont encore nombreux dans le centre-ville. C'est ce que Benjamin Brone et Ghislain Federspiel ont pu constater.

La place d’Armes a retrouvé son calme. Plus de tentes et de policiers, plus de mendiants. A quelques centaines de mètres de là pourtant, l’écho de la voix de Florence résonne comme chaque jour dans le piétonnier.

"La police n’est pas venue m’embêter jusqu’à présent. Il y en a beaucoup qui sont passés mais je n’ai rien eu", confie-t-elle.

Un peu plus loin, Lutwig, figure de la contestation, mendiants d’humanité. A l’ombre de l’église Saint-Loup, avec son ami Fred, pour eux rien n’a changé.


Une application compliquée

"Ce n’est pas clair du tout. La police vient nous voir pour nous dire qu’on va recevoir un PV et qu’on risque 4h de cachot. Mais dans les faits, elle a du mal à appliquer ça", explique Lutwig.

Rien de neuf, si ce n’est que les marques de soutien sont plus nombreuses.

17 jours après son entrée en vigueur l’interdiction de mendicité est un échec. "Cela ne fonctionne pas car pour eux, c’est leur vie, c’est comme ça qu’ils peuvent parvenir à manger. Cette interdiction ne sert à rien", a affirmé une Namuroise.

Depuis ce week-end, la police a reçu pour mission de déloger les mendiants. Après une période d’information de 15 jours, la Ville est entrée dans une phase de répression 

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