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La descente de la Lesse mise à mal? Des associations de protection de la nature s’opposent à la saison des kayaks

La réouverture de la saison des Kayaks, notamment sur la Lesse, c’est déjà dans quelques semaines, en avril. Le principal loueur de la région de Dinant demande donc le renouvèlement de ses permis d’exploitations. Ce sera à l’administration wallonne de trancher, mais plusieurs associations de protection de la nature s’y opposent déjà. Pour elles, ces embarcations sont devenues beaucoup trop nombreuses.

L’activité séduit chaque année des dizaines de milliers de vacanciers qui parcourent la Lesse sur quelques kilomètres. Mais derrière l’enthousiasme du touriste, il y a l’inquiétude des naturalistes. Pierre Mossoux, président de la Régionale de Dinant de Natagora, en fait partie. Des oiseaux et des poissons qui fuient le bruit et l’agitation. Un cours d’eau mal mené. Il dénonce l’impact des kayaks sur l’environnement.


"Cela a un impact sur la flore bien évidemment. Le problème est que les kayakistes ne sont pas très disciplinés. Ce sont des milliers de kayaks qui passent sur la Lesse. Si vous venez le 21 juillet ou le 15 août, c’est l’autoroute du soleil", dénonce-t-il.

Pointé du doigt pour ne pas respecter les normes, le principal exploitant de la Lesse dément. Olivier Pitance, loueur de kayak veut renouveler ses permis d’exploitation avec au total un maximum de 1369 kayaks par jour et une dérogation pour atteindre les 2200 durant vingt jours.
L’administration wallonne analyse la demande. Des associations plaident pour un rejet du permis.

"Je pense qu’il faut être un petit peu réaliste. 85% des rivières en Wallonie sont interdites à la pratique du kayak donc je pense que c’est un débat extrémiste. N’oublions pas que la descente de la Lesse représente pour la région de Dinant, 120 emplois", explique Olivier Pitance.


"Notre rôle est de rendre des avis pour concilier la protection de l’environnement et de la nature avec des activités économiques, donc on n’aura pas une position dogmatique", déclare de son côté Jean-Pierre Scohy, inspecteur général au SPW.


L’administration wallonne peut octroyer des permis et choisir de poser des conditions. Elle dévoilera sa position dans les prochaines semaines.

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