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Le niveau de la Meuse est en train de baisser de 10 centimètres par heure. Mais rassurez-vous, c'est tout à fait normal. Comme tous les cinq ans, la Haute-Meuse est mise, volontairement, "en chômage" sur près de 40 km, de la frontière française à Namur. Le processus a commencé hier soir et dont le but est évidemment de nettoyer le fleuve et entretenir les écluses. Nos journalistes Julien Crete et Ghislain Federspiel se sont rendus sur place.
La Haute Meuse a été mise en chômage samedi soir entre la frontière française à Hastières et le barrage de La Plante, à Namur, et les premiers effets en étaient déjà visibles dimanche matin. Le niveau du fleuve a déjà baissé grâce à l'ouverture lente des neuf barrages de la zone. Il devrait continuer à le faire pour atteindre, lundi soir, sa hauteur minimale. La fin de cette période de chômage est programmée pour le 16 octobre.
La mise en chômage, qui se déroule toujours au début de l'automne, période ou le débit de la Meuse est le plus faible, est une opération quinquennale destinée à faire le grand nettoyage. Traditionnellement, la Direction des voies hydrauliques en profite aussi pour réparer les berges et les ouvrages. La population de poissons est également recensée à cette occasion.
Cette année, le pont de Godinne sera, à cette occasion, complètement détruit à partir de mardi. D'ici là, une structure provisoire destinée aux travaux aura pris place. La zone sera en chantier quasiment permanent jusqu'au retour du niveau normal de la Meuse. Le nouveau pont devrait être ouvert à l'été 2018.
Il est aussi prévu d'installer une centrale hydroélectrique au niveau du barrage de Tailfer (Wépion). Ce sera le 4e du genre sur la zone. Il devrait y en avoir neuf à l'horizon 2024. De quoi produire de l'électricité pour une ville de la taille de Dinant.
