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Remacle à Floriffoux se croise toujours les bras: "Nous voulons la réintégration pure et simple des deux ouvriers"

Les travailleurs de l'entreprise Remacle à Floriffoux en province de Namur continuent de se croiser les bras. Ils dénoncent toujours le licenciement de 2 de leurs collègues. Une réunion aujourd'hui va peut-être décoincer la situation.

Une réunion de conciliation est en cours depuis ce matin 11h00 au SPF Emploi à Bruxelles à la suite du licenciement de deux ouvriers de l'entreprise Remacle à Floriffoux (Namur), spécialisée dans le béton, indique jeudi Jean-Claude Hubert, secrétaire régional de la centrale générale FGTB Namur. Les travailleurs de Remacle ainsi que ceux des autres entreprises du groupe CRH, à Malonne et Mornimont, continuent de se croiser les bras. Joint par la rédaction de RTLinfo.be, Jean-Claude Hubert fait savoir que la réunion "se passe mal. La direction reste sur sa position."


Deux licenciements remplacés, selon la direction

Les réunions qui avaient eu lieu jeudi entre les représentants syndicaux et la direction n'étaient pas concluantes, selon Jean-Claude Hubert. La direction maintenait les deux licenciements. "Elle nous dit qu'elle réengagera deux autres personnes pour ne pas qu'on dise qu'elle essaie de licencier petit à petit mais nous voulons la réintégration pure et simple des deux ouvriers", explique-t-il à l'agence Belga.


Deux versions s'affrontent

D'après le syndicaliste, un ouvrier est rentré dans une machine parce qu'il y avait une panne mais son pied est resté coincé. Un collègue l'a alors rejoint pour l'aider à se dégager et la direction considère que les consignes de sécurité n'ont pas été respectées. Pour elle, c'est une faute grave qui mène au renvoi immédiat des intéressés. Pour les travailleurs, ce double licenciement est absurde car un homme était en danger et avait besoin d'aide. "Les clés de cette machine sont laissées à la disposition des travailleurs justement pour agir en cas de problème. C'est donc un non-sens", ajoute Jean-Claude Hubert.


Une violation des consignes de sécurité, selon la direction

De son côté, la direction insiste sur le fait que la sécurité et le bien-être des travailleurs sont les priorités du groupe CRH. "Dans un environnement industriel avec de la machinerie lourde, le respect des règles de sécurité est crucial. La violation de ces consignes peut entraîner de graves blessures, voire des accidents mortels", commente-t-elle. Elle ajoute que ces licenciements n'ont pas pour objectif de pénaliser le personnel ou de réduire son effectif.

Le mouvement de grogne se poursuit dans les entreprises du groupe. Jean-Claude Hubert, quatre délégués FGTB de l'entreprise, la direction ainsi qu'un représentant du secteur de l'industrie du béton tentent toujours de trouver un accord ce vendredi après-midi.

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