Accueil Actu

Sordide histoire de maltraitance près de Dinant: une mère soupçonnée d'avoir séquestré deux de ses enfants dans des cages

Une nouvelle affaire de maltraitance secoue Falaën, un petit village près de Dinant. Une mère de famille est soupçonnée d'avoir séquestré deux de ses enfants, âgés d'une trentaine d'années, dans des cages. Elle a été placée sous mandat d'arrêt.

Une fermette totalement isolée au bout milieu des campagnes a été le théâtre d’une misère inhumaine à Falaëne. Mercredi dernier à l'aube, les policiers ont découvert dans la maison des cages dans lesquelles la mère de famille aurait séquestré deux de ses enfants âgés d’une trentaine d’années et visiblement déficients mentaux."Il reste énormément de questions. Et notamment sur l’état actuel de ces personnes. Est-il un état préalable ou c’est l’état dans lequel ils se trouvent aujourd’hui à cause des conditions de vie et du régime qui leur a été imposé", s’interroge Vincent Macq, procureur du Roi de Namur, au micro de Benjamin Brone.


Coupés du monde extérieur

La mère aurait décidé de ne plus scolariser ses deux jeunes enfants. Coupée du monde extérieur, la famille fréquente uniquement une congrégation religieuse."La maman a voulu suite au décès du papa prendre elle-même en charge leur scolarité. Nous n’avions pas connaissance de cette manière de vivre", assure Christophe Bastin, bourgmestre d’Onhaye. 


Une des filles avait fugué à plusieurs reprises

Il y a 12 ans, les agriculteurs avaient déjà fait parler d’eux suite à la disparition de l’une des victimes des faits aujourd’hui reprochés à la mère. Des battues avaient été organisées dans les bois pour retrouver l’enfant âgé à l’époque de 17 ans. Pourtant, jamais les services d’aide à la jeunesse n’avaient été alertés."On sait quand-même qu'une des filles de la famille avait, à plusieurs reprises, fait l'objet d'interventions suite à des fugues, etc. Dans le cadre de ces interventions, à l'époque, il n'y avait pas eu de révélation quant aux conditions de vie. A-t-on bien travaillé à l'époque ? Ce sera peut-être à analyser, mais l'urgence est aujourd'hui de prendre les bonnes mesures tant à l'égard de la personne sous mandat d'arrêt qu'à l'égard des personnes éventuellement à protéger. Après on refera le passé pour voir si on est passé à côté de quelque chose afin d'en tirer les conséquences", a expliqué le procureur du Roi de Namur.


La mère sous mandat d'arrêt

La mère de famille a été placée sous mandat d'arrêt depuis la découverte des faits. Ce mandat a été confirmé hier par la chambre du conseil. La mère continue toutefois à nier une partie des faits qui lui sont reprochés.

À la une

Sélectionné pour vous