Accueil Actu

Une expulsion de domicile tourne mal à Jemeppe-sur-Sambre: "Nos policiers ne sont pas des punching-balls"

L'expulsion d'une famille de son domicile a mal tourné cet après-midi à Jemeppe-sur-Sambre. Les fils se sont violemment rebellés. Six policiers ont été blessés durant l'opération.

L'exécution d'une expulsion dans la rue du Bois à Moustier-sur-Sambre (Jemeppe-sur-Sambre) ce mardi entre 10h30 et 11h a mal tourné. Un huissier s'est présenté ce mardi matin devant une maison pour en expulser les locataires, une mère de famille et ses quatre enfants. Il était accompagné d'un agent de quartier qui, très vite, a appelé du renfort. D'après les forces de l'ordre, trois frères, dont un mineur et deux majeurs, s'en sont pris à la dizaine de policiers présents. Un témoin ayant assisté à la scène nous a prévenus via le bouton orange Alertez-nous.

"Cela n'a pas duré très longtemps, mais suffisamment longtemps pour que des coups soient portés, échangés. Des coups au visage, un peu partout. Donc c'était vraiment une bagarre généralisée. On a quand-même ici six policiers de la zone de police qui ont été blessés", a déclaré Edwin Dassonville, chef de corps de la zone de police de Jemeppe-sur-Sambre. "On ne peut pas accepter les violences policières, mais on ne peut pas accepter non plus que les citoyens assouvissent une série de pulsions sur le policier. Nos policiers ne sont pas des punching-balls", a-t-il ajouté.

Au final, six policiers ont été blessés, dont trois à des degrés plus graves. Leurs agresseurs ont été interpellés. "Deux jeunes adultes et un mineur sont privés de liberté", a indiqué Vincent Macq, procureur du roi de Namur, ce mardi vers 14h. "Nous allons décider cet après-midi de la suite de l'affaire. Soit une mise à l'instruction, qui permet d'obtenir un mandat d'arrêt. Soit un renvoi à l'audience, qui permet une procédure plus rapide mais sans mandat d'arrêt", a-t-il expliqué. "Dans tous les cas, la réaction du parquet sera très ferme", a précisé Vincent Macq.

Le parquet de Namur souhaite que les jeunes impliqués comparaissent le plus rapidement possible devant un tribunal correctionnel. Les deux majeurs risquent jusqu'à 4 ans de prison.

À la une

Sélectionné pour vous