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Un cambrioleur arrêté puis relâché le lendemain des faits: Emilie et la police sont "frustrées"

Les policiers de la zone de police des Arches en province de Namur se sont démenés pour retrouver un cambrioleur filmé par les caméras de surveillance de l’habitation qu’il venait de visiter. L’individu a été arrêté puis relâché par le juge dès le lendemain des faits. De quoi nourrir un sentiment d’impunité et une énorme frustration du côté des policiers et des personnes victimes du cambriolage.

L’alarme retentie, les chiens aboient et ce matin-là, rien ne décourage le malfaiteur qui visite la maison d’Emilie. L’individu emporte quelques pièces de monnaie et prend la fuite mais la police l’interpelle deux heures plus tard.

"Le lendemain matin, il est revu et on apprend par la visite de la police chez nous que malheureusement, il a été relâché", regrette Emilie.

Selon un riverain, le malfaiteur rôdait à nouveau dans le quartier au lendemain de son arrestation. Emilie s’interroge. "Je trouve que la police avait vraiment bien fait son travail. Ils étaient arrivés très vite et avaient intercepté l’individu. Maintenant, il est relâché et la police ne comprend pas non plus."

"Evidemment, le Parquet est le seul à décider si on incarcère ou non la personne mais c’est une frustration après autant de charge de travail de voir la personne ressortir libre surtout qu’il y a des charges administratives à remplir", François Thiry, délégué syndical national du personnel de police et de sécurité (SNPS).

D’après la SNPS, le manque de place dans les prisons et la présence d’un avocat dès la première audition conduit le parquet à plus de clémence.

"Ce n’est pas parce que quelqu’un sort d’un commissariat de police sans se retrouver en prison le soir des faits qu’il n’y a pas de réponse de la justice", explique Vincent Macq, procureur du Roi de Namur. "Délivrer un mandat d’arrêt est un acte grave. Cela veut dire, "je vous mets en prison alors que vous n’avez pas été jugé". Il faut donc des indices de culpabilité et des risques de récidive."

Le procureur du Roi dit entendre et parfois comprendre la frustration des policiers. Concernant le cambriolage dont Emilie a été victime, il s’engage à vérifier sir le Parquet a pris la bonne décision.

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