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Une partie des membres du MR de Sambreville a démissionné du Mouvement Réformateur pour rejoindre l'autre parti libéral, La Droite, a annoncé lundi l'ex-président de la section locale, Emmanuel Goes (photo), en dénonçant "le poids d'une présidence (nationale) omnipotente" qui "impose à chacun une ligne de conduite".
"Président du MR de Sambreville, j'ai décidé de rejoindre La Droite", a indiqué M. Goes dans un communiqué, laissant entendre que l'"arrivée massive de réfugiés" était un facteur qui avait joué dans cette décision. Il a précisé que la majorité des membres de la section de Sambreville ont présenté leur démission "irrévocable" du MR ainsi que de tous leurs mandats, même si tous ne sont pas passés à La Droite.
Ils regrettent la censure du MR
Selon M. Goes, les militants "ressentent chaque jour le poids d'une présidence (du parti, assurée par Olivier Chastel) omnipotente" sur les sujets d'actualités, qui impose "à chacun une ligne de conduite, des consignes ou des interdictions concernant les publications tant privées que politiques sur les réseaux sociaux, mais aussi lors des interventions publiques et privées". Sous le couvert d'un règlement interne, "la présidence s'arroge le droit de contrôler toutes les discussions ou publications privées ou publiques, entre amis, élus ou membres et s'autorise le droit de réclamer des comptes sur simple dénonciation", a ajouté l'ex-président.
Le président de la Fédération du MR de l'arrondissement de Namur, Gilles Mouyard, a pour sa part minimisé l'importance de cette défection, parlant de deux personnes (M. Goes et son épouse) passées à La Droite, sur les trois membres démissionnaires. "C'est presque un soulagement", a-t-il affirmé à l'agence Belga. Selon lui, M. Goes avait "de gros problèmes relationnels avec les membres, les élus" du MR. M. Mouyard a expliqué qu'il avait dû intervenir "à plusieurs reprises" pour des "propos limites (racistes, xénophobes ou homophobes) postés par M. Goes sur sa page Facebook." M. Goes était président du MR de Sambreville depuis un peu plus d'un an et demi. Il a remis sa démission il y a une dizaine de jours, selon le président d'arrondissement, qui voit "la plume de La Droite" dans le communiqué publié par l'ancien mandataire MR.
