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Une école de Natoye accueille 15 jeunes migrants: "C'est mieux ici, car tout le monde sourit"

Une école de Natoye accueille, à l’occasion de la rentrée des classes, de jeunes enfants irakiens, syriens, russes ou encore afghans. Ils ont issus de familles en demande d’asile.

C'est le grand jour pour plus de 500.000 enfants de la fédération Wallonie-Bruxelles. Cette rentrée était un peu particulière, cette année, à Natoye, en province de Namur, pour une quinzaine d'enfants. Ils sont syriens, russes, irakiens et sont tous issus d'un centre pour candidats-réfugiés.


La barrière de la langue ne les empêche pas de se rapprocher

Ils ont fui leur pays, découvrent aujourd’hui leur nouvelle classe et font connaissance. Il y a quelques semaines à peine, plusieurs de ces enfants étaient encore en Afghanistan, en Syrie ou au Kosovo. Hussein, lui, est tchétchène, mais la barrière de la langue ne l’empêche pas de se rapprocher de ses camarades. "Lui, et encore tout le monde, on est tous des amis", explique le petit garçon à Sébastien Prophète pour RTL TVi.


"Rapidement rejoindre une classe ordinaire dans laquelle ils apprendront les autres matières scolaires"

Pour faciliter la compréhension, les gestes accompagnent la parole. Car la plupart de ces enfants prononcent en ce moment leurs tout premiers mots en français. Réunis dans un premier temps dans cette classe passerelle, leur institutrice a pour mission de leur apprendre les bases de la langue. "La compréhension, l’expression, la lecture et l’écriture en français pour pouvoir rapidement rejoindre une classe ordinaire dans laquelle ils apprendront évidemment comme tout enfant les autres matières scolaires", précise Christine Leboutte, institutrice en charge de la classe-passerelle.


"J’ai demandé à mes enfants si c’était mieux ici, ils m’ont dit ‘oui, c’est mieux, car ici tout le monde sourit’"

La majorité de ces nouveaux écoliers vit dans un centre de la Croix-Rouge. D’autres, de jeunes Irakiens en Belgique depuis trois mois, séjournent dans un logement de la région. "J’ai demandé à mes enfants si c’était mieux ici, ils m’ont dit ‘oui, c’est mieux, car ici tout le monde sourit’. Dans mon pays, on ne voit personne qui sourit", commente Alaa Alduliami, le papa des enfants.


"Je ne savais dire qu’un mot ‘madame’. Aujourd’hui, je sais parler, ça va"

Mehdi fait aussi sa rentrée, mais ce n’est pas sa première en Belgique. Il est en 6e primaire. Originaire d’Afghanistan, il est arrivé il y a cinq ans. "Je ne savais dire qu’un mot ‘madame’. Aujourd’hui, je sais parler ça va. Pas tout, tout, tout, mais ça va quand même."

Durant l’année, d’autres candidats-réfugiés rejoindront ces enfants. Certains vont rester ici plusieurs mois, plusieurs années, d’autres devront quitter l’école, obligés de déménager ou contraints de s’en aller en raison d’un dossier refusé.

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