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Alain déçu que personne ne veuille des meubles GRATUITS de sa mère: "Ceux qui étaient intéressés ne voulaient pas se déplacer"

Alain ne comprend pas. Alors qu'il vide la maison de sa mère, il a décidé de donner tous les meubles "en bon état, certaines étant même en chêne massif". Mais après avoir "chipoté" quelques semaines, il déchante. "Soit les gens n'en veulent pas, soit ils veulent que ce soit moi qui me déplace pour les livrer", s'étonne-t-il. Au final, il a tout jeté, à contre coeur, au conteneur.

Alain est en train de vider la demeure de sa maman, à Nil-Saint-Vincent, dans le Brabant wallon. Cette dernière a été placée en maison de repos il y a deux ans. Désormais, il n'y a plus d'espoir qu'elle regagne, seule, son habitation. "Maintenant on sait que maman ne pourra plus jamais rentrer, donc on va vendre la maison sinon elle va commencer à s'abîmer", nous a-t-il précisé.

Début du mois, il a donc entrepris cette tâche. Et plutôt que de tout jeter, il a mis des annonces pour donner les meubles, gratuitement. La seule chose à faire était de venir avec une camionnette et deux "gros bras". Mais quelques semaines après avoir commencé cette expérience, il s'indigne du manque d'intérêt que cela a suscité. "J'ai chipoté pendant 15 jours, voire trois semaines. Il y a une grande quantité de personnes qui étaient intéressées, mais ils voulaient que je les livre. D'autres sont venus en me promettant de repasser plus tard pour embarquer ce qui les intéressait, mais ils ne sont jamais venus", a-t-il indiqué via notre bouton orange Alertez-nous.


"On ne peut pas redonner une vie à tous les objets"

Julien Coppens, directeur général de l'ASBL "Les Petits Riens", a confirmé qu'il n'était pas toujours simple de trouver preneur pour des objets utilisés, même lorsque c'est gratuit. "Ce n'est pas évident, notamment pour les meubles. Avant, par exemple, il y avait des grands buffets dans des maisons, mais ils ne rentreront jamais dans un appartement. Puis il y a aussi le style et les effets de mode. Certains anciens meubles reviennent à la mode, mais d'autres pas du tout", a-t-il déclaré. "Puis il ne faut pas oublier la qualité de l'objet. On ne peut pas redonner une vie à tous les objets".

Armoires, dressings, buffets, vitrine,... Alain était pourtant prêt à tout offrir, mais en cette période de fêtes, c'est le coeur lourd qu'il a tout mis au conteneur. "J'ai aussi contacté des sociétés spécialisées, mais pareil. Elles voulaient que je leur apporte le tout. Elles ne se sont même pas déplacées", déplore-t-il.

Aux "Petits Riens", on reconnaît qu'il n'est pas possible de se déplacer sans aucune certitude que le matériel récupéré pourra servir. "On reprend tout mais si c'est en bon état. On ne va pas se déplacer si c'est en mauvais état. A la rigueur, si des gens vident toute une maison et que 80% des meubles sont en bon état, on va tout prendre et se débarrasser du reste", explique Julien Coppens.

Alain, de son côté, ne gardera pas un bon souvenir de cette expérience. "On parle de crise et tout. On fait ça pour faire plaisir. Eh ben non, les gens ne veulent pas. C'est bizarre. Cela m'a surpris, d'autant que ma maman a toujours pris soin de ses affaires et qu'il y avait de beaux meubles en chêne, en bon état. C'est malheureux, mais ça me donne un sentiment qu'il ne faut plus rien venir me demander pour qui que ce soit".

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