Accueil Actu

La promesse de Marie-Dominique, 74 ans: "On m'a battue une fois. Plus jamais!"

Marie-Dominique a écrit à la rédaction de RTLinfo.be, via la page Alertez-nous, pour livrer son indignation: "Tous les jours, on nous parle de coups et blessures, d'agressions, de faits divers, etc. et rien dans les débats!", estime cette ancienne professeure de mathématique. Pour elle, les candidats devraient en parler beaucoup plus lors de leurs interventions dans les médias.

Marie-Dominique est une Liégeoise de 74 ans. Lorsqu'elle avait la trentaine, elle a subi des violences physiques. Ce jour-là, elle s'est fait une promesse: "J'ai été battue une fois, et j'ai décidé qu'on ne me battrait plus jamais, nous explique cette ancienne professeure de mathématiques. J'ai porté plainte, et j'ai tout de suite réagi. Mais toutes les femmes violentées ou agressées ne font pas cette démarche difficile. Je ne sais pas exactement pourquoi, il faut les aider".

Marie-Dominique a l'impression que les partis ne s'intéressent pas aux femmes

Son chemin personnel l'a poussée à s'intéresser de plus près à cette thématique de la violence faite aux femmes, qu'elle soit physique, sexuelle ou psychologique. C'est donc tout naturellement qu'elle tend l'oreille lors des débats politiques et électoraux diffusés à la télévision ou à la radio. Et elle se dit déçue : "Je ne cesse d'écouter les débats électoraux et nulle part je n'entends parler de la question des violences faites aux femmes. Tous les jours, on nous parle de coups et blessures, d'agressions, de faits divers, etc. et rien dans les débats. J'ai l'impression que le sujet ne les intéresse pas et que la question dérange", s'insurge-t-elle.

Une femme belge sur trois victime de violence

Difficile d'établir un état des lieux précis: bon nombre de femmes victimes de violences ne portent pas plainte. Certaines ne signalent même pas leurs souffrances à leur entourage. Selon les études récentes de l’Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), dont les chiffres sont corroborés en Belgique par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes, une femme sur trois aurait été victime de violence physique et sexuelle en Belgique. En ce qui concerne les violences entre partenaires, les chiffres sont légèrement plus bas: une femme belge sur quatre aurait été victime de violences physiques et/ou sexuelles au sein du couple.



"Je voterai MR, par défaut"

Marie-Dominique s'est intéressée à un maximum de débats et a consulté les tracts électoraux. Elle admet cependant ne pas avoir scruté dans les moindres détails les programmes pour évaluer l'intérêt des partis à la question : "J'ai regardé les programmes des partis, mais pas entièrement, je dois être honnête. Ceci dit, si j'avais repéré un indice, j'aurais félicité les personnes. Mais je n'ai rien vu, nulle part".

Le 25 mai, Marie-Dominique votera pour le MR. Non par conviction, mais par tradition familiale, par habitude, presque. "Je suis d'une vieille famille de droite chrétienne, mais je n'ai plus de foi, alors je vote à droite, par défaut. Je leur ai d'ailleurs écrit, mais je n'ai pas eu de réponse", dit-elle, un soupçon de déception dans la voix.

À la une

Sélectionné pour vous