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"Cela fait 1h30 et je ne suis qu'à la moitié": pourquoi les files s'accumulent-elles devant la Tour des Finances ?

Hanane doit corriger quelques erreurs figurant dans sa déclaration d'impôts. Et "pour être vraiment sûre", elle préfère demander l'aide d'un bureau du SPF Finances. Problème: à quelques jours de la date limite, ils sont pris d'assaut. A Bruxelles, il faut faire plusieurs heures de file et la tension monte.

La date limite approche pour la remise de la déclaration d'impôts annuelle. Il s'agit en effet du 30 juin pour tous ceux qui préfèrent encore utiliser la version papier, et du 13 juillet pour ceux qui privilégient Tax-on-web.

Et comme chaque année, des files se forment devant les différents bureaux du SPF (Service public fédéral) Finances. Hanane fait partie de ceux qui ont un peu traîné et qui, pris de panique, se précipitent au pied de la Tour des Finances de Bruxelles pour se faire aider.

"Je suis là depuis une heure et demie, et je ne suis pas encore à la moitié de la file", nous a-t-elle expliqué après avoir contacté la rédaction de RTL info.

Moins de monde que les autres années

La photo qu'elle nous a envoyée (voir ci-dessous) corrobore ses propos. Une longue file qui serpente à l'entrée de la Tour des Finances, près de Botanique.

Pourtant, "il y a moins de monde que les autres années", d'après les constations du SPF Finances, dont nous avons contacté le porte-parole, Francis Adyns.

"Mais chaque année, c'est la même chose, à Bruxelles, Anvers ou Charleroi: les gens attendent la dernière minute".

Des files inutiles ?

Des files en grande partie inutiles, selon le SPF. "Nous avons envoyé 2.000.000 de propositions de déclaration simplifiée". Il s'agit d'une déclaration papier pré remplie, comme sur Tax-on-web. "Et les gens ne doivent rien faire si les données sont exactes, ce qui est le cas dans 96% des cas". Il ne faut renvoyer l'enveloppe que s'il y a des erreurs.

La plupart des gens patientent donc pour rien. "Souvent, les gens attendent une heure pour s'entendre dire qu'il ne faut rien faire, mais ils veulent être rassurés".

Pourtant, assure Francis Adyns, "nous avons fait de nouveaux efforts sur la lisibilité et le lay-out", pour que les gens comprennent bien que dans la majorité des cas, il n'y a rien à faire. "On n'arrête pas d'insister, y compris dans la presse, et du coup les files semblent un peu moins importantes".


Hanane "veut être sûre"

Hanane ne pense pas que son attente est inutile. "Je fais la file pour qu'on m'aide à compléter ma déclaration".

D'habitude, il n'y a pas d'erreur dans les documents qu'elle reçoit. "Mais cette année, il y a des grosses erreurs qui m'inquiètent".

Elle pourrait les corriger elle-même et renvoyer la déclaration papier (même s'il s'agit de ne pas traîner, dès lors). "Mais j'ai vraiment envie d'être sure". Elle va donc prendre son mal en patience pour faire corriger sa déclaration et la déposer.

Dans la file, par ailleurs, Hanane a constaté une certaine nervosité. "Les gens commencent à perdre patience. Il y a une personne qui a voulu filmer la file, et une autre qui s'est alors énervée. Mais la police est là, et il y a aussi des agents de sécurité". 

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