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Solange sauve des poules de L'ENFER des élevages industriels (vidéo)

Solange sauve des poules d'élevage industriel en les rachetant. Elle cherche ensuite des personnes pour adopter chacun de ces oiseaux afin qu'il ait une fin de vie heureuse. L'association Animal Rights, active en Belgique et aux Pays-Bas, a filmé en caméra cachée dans un élevage industriel établi en Flandre. Les images témoignent de conditions de vie abominables (voir vidéo au bas de l'article).

Adopter une ou quelques poules pondeuses sorties d'un élevage industriel et leur assurer une fin de vie heureuse, autre que celle de l'abattoir, c'est l'appel que vous lance Solange qui sauve plusieurs milliers de poules chaque année. Bien sûr, c'est une goutte d'eau parmi les centaines de milliers de volaille élevées en batterie dans notre pays et qui vivent dans des conditions innommables. Mais cette enseignante de 59 ans, administratrice d'une association pour le bien-être animal, n'en sauverait même que quelques-unes qu'elle estimerait sa mission déjà accomplie. Cette fois, ce sont 500 poules que Solange vient d'arracher aux cages. Comment? Pas de commando dans la nuit mais simplement de l'argent. Le producteur vend ces poules. Et pas bon marché: 2,5 euros pour un volatile, c'est le prix du sauvetage. Sinon, ce sera l'abattoir (qui concerne évidemment l'écrasante majorité). Une centaine de poules a déjà trouvé des adoptants. Elles ont trouvé un lieu accueillant avec un sol, de la paille et même la lumière du soleil. Tout ce qu'elles n'ont jamais connu.

Dans l'élevage industriel situé quelque part en Wallonie (nous ne préciserons pas davantage), 80.000 poules s'entassent dans des cages à raison de 13 oiseaux par mètre carré, décrit Solange. "Il y a 7 ou 8 allées de cages. Et le même nombre de cage superposées les unes sur les autres. Cela monte tellement haut que vous ne voyez pas les poules dans les cages tout au-dessus", raconte la quinquagénaire, une des rares personnes que le producteur laisse entrer dans cette usine. Ces animaux ne voient jamais la lumière du jour. Les poules arrivent très jeunes, sont mises en cage et pondent des oeufs pendant un an et demi. La seule fois qu'elles quitteront leur cage, ce sera pour l'abattoir. La mort en guise de liberté.

Solange n'en veut aucunement au producteur qui gère cet élevage. Elle le voit plutôt comme une victime d'un système productiviste complètement fou qui le tient pieds et poings liés sans doute par de grosses dettes pour rembourser ses investissements, suppose Solange. Cela fait six ans qu'elle lui achète quelques centaines de poules quand elle peut. Cet été, avec d'autres sympathisants, elle a agi de même dans des élevages industriels en Flandre. "Avec des petits moyens", précise-t-elle. Elles sont venues avec une simple camionnette et ont mis les poules à l'intérieur. Aux aspirants à l'adoption, elle demande de signer un petit contrat d'adoption déclarant qu'ils garantissent une fin de vie correcte à ces animaux extraits de l'enfer.

Solange est sensible à la cause animale depuis longtemps, depuis ce jour de 1985 où elle a lu un article sur l'expérimentation animale. Son association, S.E.A (Suppression des Expériences Animales), compte environ 400 membres. Elle s'est préoccupée du sort des poules il y a une dizaine d'années quand elle a rencontré une dame qui oeuvrait elle aussi au travers d'une association, Les Poules Heureuses et proposait l'adoption de poules sorties des batteries industrielles.

Si l'adoption d'une ou de plusieurs poules vous intéresse, vous pouvez contacter Solange au 0497/620089.


Des images accablantes

L'association Animal Rights, active en Belgique et aux Pays-Bas, a publié sur son site la vidéo montrant l'intérieur d'un élevage industriel en Flandre. Les images, prises en caméra cachée, montre les conditions de vie honteuses dans lesquelles sont maintenus les poules pondeuses qui s'entassent à... 160.000 dans des cages exigues. Vous pouvez découvrir la vidéo ci-dessous (cliquez ici si vous ne la voyez pas).

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