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Jonathan Maltratti est le gérant des magasins Winn, situés dans la région de Charleroi. A l’approche des fêtes, il remplit ses rayons de feux d’artifices et en vend aux particuliers qui souhaitent égayer leurs fêtes de fin d’année… mais pas n’importe comment. La sécurité de ses clients est pour lui une priorité.
"Nous mettons à la disposition de nos clients des vidéos réalisée par nos soins. Nous distribuons des systèmes d'allumage pour allumer les mèches sans danger. Et notre équipe conseille au mieux pour éviter que les clients ne se blessent", a-t-il expliqué à RTLinfo via
Attention à la provenance des feux d’artifice
Dans ses magasins, Jonathan vend pas moins de 90 articles différents, tous issus de deux grands fabricants allemands et appartenant à la catégorie "Artifices de joie", la seule catégorie d’engins pyrotechniques pouvant être vendue aux particuliers dans notre pays. "On ne vend que de la première qualité, des marques Weco et Beko", explique-t-il. Il ne fait pas confiance à d’obscures marques 100% chinoises. Et toujours pour des raisons de sécurité, alors que la loi belge autorise la vente de ces produits dès 16 ans, il refuse d’en vendre à des mineurs. Chez Winn, c’est 18 ans ou rien.
Pétards, fusées ou batteries?
On peut distinguer 3 types de matériel pyrotechnique: "Les pétards, les fusées et les batteries". Les premiers, ce sont les bons vieux pétards pirates et assimilés. Ça fait du bruit, mais pas de lumière. Les secondes, ce sont les feux d’artifice à proprement parler, ceux qu’on envoie dans le ciel. Enfin, les batteries, c’est "un bloc dans lequel tout est à l’intérieur. Une fois allumé, les fusées partent en série".
Voici les conseils qu’il fournit à ses clients pour chaque type de produit:
- Les pétards: "Il ne faut jamais les allumer quand on les tient en main. Il faut toujours les poser avant, les allumer à distance et puis s’écarter."
- Les fusées: la plupart des personnes ayant déjà tiré des fusées les placent dans une bouteille vide, mais "il ne faut pas placer la bouteille comme ça au milieu de la pelouse. L’idéal, c’est un casier pour la stabiliser à la verticale. Car si la bouteille tombe, ça peut partir dans tous les sens" à l’horizontale, y compris vers le tireur.
- Les batteries: "Il faut les poser sur un sol plat, éloigné des maisons. Pour les plus grosses, on recommande de ne pas les tirer à moins de 50 mètres minimum des habitations. Et si le sol a tendance à ne pas être stable, il faut scotcher la boite à un bloc de béton. Car là aussi, si elle se retourne, c’est très dangereux."
- Qu’il s’agisse de pétards, fusées ou batteries, Jonathan recommande de les allumer à distance. "Il ne faut jamais allumer les mèches avec un briquet car ça nous oblige à nous rapprocher. C’est pour cela qu’on offre des baguettes d’allumage à tous nos clients."
- Enfin, si le feu d’artifices ne fonctionne pas, "il ne faut pas y retourner. Laissez passer 7, 8 minutes car il se pourrait juste que la mèche se consume trop lentement". Et pour éviter que la mèche ne devienne trop courte si elle s’arrête de se consumer, certaines batteries sont munies d’une mèche de secours.
Pas plus d’un kilo de matière active par personne
Dernière chose à savoir pour rester dans l’utilisation légale de ces fusées: les vendeurs ne peuvent fournir qu’un kilo maximum de matière active par personne, en sachant qu’une batterie contient environ 150g de poudre. Voilà pourquoi la plupart de ses clients viennent à plusieurs. "Ils font une cagnotte pour les fêtes et viennent acheter les feux ensemble", ce qui permet d’en acheter plus, à raison d’un kilo par personne.
Son magasin n’explosera pas!
Enfin, pour pouvoir devenir vendeur de ce type de produits, la législation belge est beaucoup plus stricte que chez nos voisins français, hollandais ou allemands. "Nous avons aussi un dispositif de sécurité dans nos établissements. Tous les articles exposés sont factices et nous sommes équipé d'un bunker avec sas de sécurité, alarme, système d'arrosage automatique, portes coupe-feu, etc." pour stocker les articles.
