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Cambriolages à répétition et vols de carburant dans le garage: Gheorghe dénonce l’insécurité qui règne dans son immeuble à Molenbeek

Gheorghe, un Roumain qui habite en région bruxelloise depuis environ cinq ans, est excédé. Ce père de famille loue un appartement dans un immeuble visiblement ciblé par des cambrioleurs. Selon lui, personne ne tente de résoudre ce problème d’insécurité qui dure depuis près d’un an.

"Depuis le mois de mars, c’est la catastrophe. Je suis désespéré", souffle Gheorghe. Cet habitant de Molenbeek, en région bruxelloise, nous a contactés via notre bouton orange Alertez-nous pour dénoncer l’insécurité qui règne dans son immeuble à appartements, situé avenue du Château.


"Après deux mois, une vague de vols a commencé"

Depuis plus d'un an, cet ancien policier roumain y loue un logement qu’il partage avec ses deux enfants. "Je paye un loyer de 970 euros pour vivre dans ce nouveau bâtiment située dans une très bonne zone de Bruxelles", indique l’homme âgé de 40 ans. Au départ, Gheorghe semble donc ravi d’emménager dans son nouvel appartement. Il apprécie le quartier qu’il connaît bien puisqu’il a déjà habité pendant deux ans et demi dans la même rue.

Des problèmes surgissent toutefois rapidement. "Après deux mois, une vague de vols a commencé. Un voisin a acheté un appartement 300.000 euros et, pendant la nuit, des voleurs sont venus cambrioler alors qu’il dormait avec sa femme. Trois appartements ont même été cambriolés le même jour au mois d’octobre", assure le quadragénaire. Pour étayer ses dires, il nous envoie un document placardé dans son immeuble qui stipule que "trois cambriolages ont eu lieu sur un même étage de l’immeuble avenue du Château le samedi 8 octobre".

Par ailleurs, Gheorghe déplore des vols dans le parking souterrain et dans les caves communes. "Des portes ont été vandalisées, des vélos ont été volés. Du coup, le local est vide. Pour ma part, on m’a dérobé plusieurs litres d’essence ainsi que le vélo de mon fils dans ma voiture. Je n’utilise plus le parking et je n’ose plus entreposer des affaires dans ma cave par peur qu’elles disparaissent. Ce n’est pas normal quand même", grogne-t-il. "Heureusement que mon chien est là pour aboyer devant la porte de mon appartement, sinon peut-être qu’il aurait aussi été cambriolé", souligne Gheorghe.

Une plainte déposée pour vol de carburant 

Face à ces vols à répétition, l'ancien policier a décidé de se rendre au commissariat pour dénoncer les faits. La police locale confirme que Gheorghe est venu déposer plainte mi-novembre dernier pour un vol de carburant dans le garage commun de son habitation. Par contre, il n’y a eu qu’une seule plainte déposée pour un cambriolage à cette adresse le 8 octobre. "Dans ce bloc d’appartements, il y a eu en tout cas plusieurs cambriolages au cours de l’année. Des caves ont été fracturées. Parfois des vols ont eu lieu, parfois juste des actes de vandalisme", confirme Julie Mampuy, porte-parole faisant fonction de la zone de police Bruxelles-Ouest.

"Le problème, c’est qu’une fois qu’une personne se trouve à l’intérieur, elle a la liberté de faire ce qu’elle veut en raison de la physionomie de ces bâtiments. Le jour, beaucoup de personnes sont au travail et on n’entend pas forcément ce qui se passe à l’étage inférieur ou supérieur", ajoute la porte-parole.



"Personne n’est disposé à résoudre ce grave problème"

Gheorghe estime que la police n’a pas fait son travail pour améliorer la situation. "Je suis choqué. Les policiers sont au courant et ils n’ont rien entrepris. Personne n’a été arrêté jusqu’à présent", fustige-t-il.

"C’est un vrai fléau mais nous disposons de très peu de moyens pour lutter contre ce phénomène", rétorque Julie Mampuy. "Comme c’est une propriété privée, nous ne pouvons pas faire de contrôles à l’intérieur du bâtiment et vérifier que tous les habitants ont bien verrouillé leur porte."

Désemparé, Gheorghe a également joint son propriétaire. "Il m’a dit que ce n’était pas son problème. Et la société de gestion de l’immeuble, l’Office des propriétaires, ne veut discuter qu’avec les propriétaires et n’a pris aucune mesure. Personne n’est disposé à résoudre ce grave problème", soupire le père de famille. Difficile de savoir si l’Office des propriétaires prend en compte ces griefs puisque la société de gestion de patrimoine immobilier refuse de faire le moindre commentaire à ce sujet.


Les mises en garde de la police 

Selon les forces de l’ordre, la solution réside essentiellement dans la prévention. Chaque année, au mois de mai, la police mène d’ailleurs une grande opération pour pointer du doigt le problème de la sécurisation des portes et fenêtres. "Il faut être prudent et ne pas laisser traîner des clés ou des échelles parce que vous seriez étonné de ce qu’un cambrioleur peut faire. On met donc en garde les gens et on tente de responsabiliser chacun", indique la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ouest. Elle précise que tout Molenbeekois peut également demander des conseils pour mieux sécuriser son habitation auprès du conseiller en prévention de la commune.

A bout, Gheorghe préfère privilégier une autre alternative: quitter son appartement. "Je vais déménager à cause de ce problème de sécurité. Je suis déjà en train de regarder d’autres appartements", confie-t-il.

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