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Daniel, un habitant de Waterloo, s’est récemment découvert une passion : le char à voile. Il a intégré le club de voile du Coq et s’est même acheté son propre matériel. Après avoir tourné la vidéo visible au bas de cet article, il a contacté la rédaction de RTLinfo pour partager son amour pour ce sport méconnu et pourtant né en Belgique.
Deux chars lancés à toute vitesse sur le sable des plages de la côte belge sur une musique de Stromae, la vidéo de Daniel Vancampenhout en jette, et donne envie d’y être. Après nous l'avoir envoyée via
Daniel a acheté son propre char à voile démontable
Cette passion est relativement récente. "J’ai commencé il y a 2-3 ans. J’ai un appartement au Coq-sur-Mer et je faisais du catamaran en été au club de sport Windhaan. Puis on y a découvert le char à voile avec un ami et on a directement accroché. On est donc allés au salon nautique de Gand où on a découvert toutes les sortes de char à voile qui existent. Il y a les grands, des chars pros comme ceux qu’on peut louer à La Panne et qui peuvent aller jusqu’à 100 km/h. Puis il y a les plus petits, comme les Blokart, qui sont démontables et qui tiennent dans un coffre de voiture. Il en existe une version chinoise moins chère, qui est celle qu’ils louent au Windhaan, et nous on a opté pour la version que fabrique Johnny Sonneville, un passionné. Avec ça, on a fait du 49 km/h pendant le tournage de la vidéo, grâce au vent qui soufflait du nord à 4-5 beauforts."
Vent de côté, 2h avant la marée basse
Le vent, c’est l’élément essentiel pour ce sport. C’est lui qui détermine s’il est possible de faire du char à voile ou non. Sur notre côte, vu son orientation, "il faut un vent du nord, nord-est, donc qui vient de la mer, pour pouvoir rouler dans les 2 sens. S’il vient du sud, donc des dunes, ça marche aussi même s’il est moins constant à cause des buildings. Mais si le vent souffle parallèlement, on l’aura de face dans un sens ce qui oblige à louvoyer et faire des 8 pour avancer contre le vent. C’est moins amusant et pas à la portée des débutants", nous explique Daniel. Autre élément important : la mer. "On commence toujours 2 heures avant la marée basse pour terminer 1h après", ce qui permet d’avoir du sable humide, donc dur, pour rouler dessus, et une largeur suffisante. Quant aux brise-lames qui jonches certaines portions de notre côté, ils ne posent aucun problème : "On monte dessus".
Enfin, la dernière donnée importante à retenir quand on veut pratiquer ce sport chez nous, c’est la haute saison. "Au Coq, c’est interdit du 15 juin au 15 septembre", en raison du trop grand nombre de touristes sur les plages, ce qui rendrait la pratique de ce sport dangereuse. Le reste du temps, il faut juste faire attention à ne pas passer trop près des cavaliers, car "les chevaux ont peur des chars".
Un sport qui s'apprend en 15 minutes
Envie de tenter l’aventure mais toujours hésitant ? Daniel rassure tous les débutants : "On fait des initiations et en 15 minutes, on est parti. Quand on a compris le principe, c’est simple. Il faut juste s’habiller avec un pantalon imperméable et des vêtements chauds. Et au niveau sécurité, tout ce qui peut arriver, c’est une mauvaise manœuvre. Dans ce cas, le char se couche sur le sable. Mais il n’y a aucun danger avec la ceinture de sécurité et le casque fourni."
Si ces explications ont achevé de vous convaincre, voici les endroits où il est possible de faire du char à voile à la côte belge:
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Un sport inventé à Coxyde en 1898
Des lieux méconnus pour un sport qui l'est tout autant. Beaucoup de Belges pensent à tort qu'il ne se pratique que dans le nord de la France, alors qu'il est originaire de chez nous. En effet, après les anciens égyptiens, les chinois antiques et les Hollandais qui l'ont tous utilisé comme moyen de transport, c'est à deux frères belges qu'on doit la pratique du char à voile telle qu'on la connait aujourd'hui: pour le plaisir. André et François Dumont ont fabriqué et testé leurs premiers engins en 1898 à Coxyde, inspirant les Français qui s'y mettront quelques années plus tard sur les plages de la côte d'Opale. C'est aussi en Belgique qu'a eu lieu la première compétition officielle, en 1909 à La Panne.
