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De nombreux commerçants ne perçoivent toujours aucun paiement par carte: "Le silence d'Atos Worldline est un SCANDALE"

De nombreux problèmes subsistent avec les paiements effectués par Bancontact. Certains commerçants n'ont pas encore perçus des sommes d'argent encaissées à la fin de la semaine passée. Mais ce qu'ils déplorent par dessus tout, c'est le manque d'informations délivrées par Atos Worldline, qui assure cependant "faire le maximum" pour débloquer la situation.

"Je n'ai plus perçu le moindre versement depuis le vendredi 18 septembre. Et en outre, il est impossible d'avoir des nouvelles. Atos ne répond pas au téléphone. Même si des problèmes techniques peuvent être excusables, l'absence totale d'informations de la part de la direction est un scandale", s'est insurgé un gérant d'un petit garage automobile de Beyne-Heusay via notre page Alertez-nous.

L'homme en question nous a précisé que l'inquiétude commençait à se faire sentir dans sa société, où 7 personnes travaillent. "Heureusement, j'avais quelques liquidités pour payer les fournisseurs, contrairement à d'autres commerçants qui doivent être plus pénalisés que moi. Mais à une moyenne de 2.5000 euros de chiffre d'affaires par jour, on est aux alentours de 15.000 euros de paiement en retard. Avec le mois d'octobre qui approche, on est un peu inquiet. Je fais comment moi pour payer les salaires ?", a-t-il ajouté.


"Nous nous focalisons sur le problème"

Et la société n'a pas été en mesure de rassurer notre garagiste et tous les autres commerçants touchés par ce bug. "Nous ne pouvons pas donner un moment précis auquel il n'y aura plus de problème. Tout ce que je peux dire, c'est qu'on travaille actuellement sur une accélération du processus de façon à résorber les retards. On traite en priorité les transactions en attente, c'est ça qui est important à l'heure actuelle", a confié Bram Boriau, porte-parole d'Atos Worldline.

Quant au nombre de commerçants touchés, Atos Worldline ne se montre pas vraiment plus bavard, et le même argument ressort rapidement. "On ne parle clairement pas de la majorité des commerçants, mais quand même d'un nombre significatif", a ajouté Bram Boriau. Et quand notre journaliste Mathieu Col a tenté d'obtenir un nombre, il a obtenu une réponse, mais pas plus de détails. "Nous nous concentrons maintenant sur le fait que les commerçants soient payés. On se focalise là-dessus, pour trouver une solution. On communiquera plus tard pour donner les détails", a-t-il ajouté.

Et quand nous avons soulevé, par téléphone, le manque de communication aux commerçants, le porte-parole d'Atos Worldline a encore utilisé le même argument. "Nos call centers sont opérationnels, mais évidemment ils sont débordés. Pour le reste, je ne pense pas que ce soit une priorité pour le moment. Cela ne sert pas à grand-chose de nous appeler. Ce qui prime maintenant, c'est de trouver une solution. Et c'est sur cela que la société se focalise", a encore indiqué Bram Boriau.


Un dédommagement ? Ce n'est pas gagné...

"On se focalise sur le problème", est donc visiblement la seule explication qui sera fournie à l'heure actuelle aux commerçants qui s'impatientent, car faute de liquidités, certaines de leurs activités sont ralenties. Ils espèrent donc que le problème sera rapidement réglé. Mais certains d'entre eux comptent bien obtenir des dédommagements de la part d'Atos Worldline. "Cet argent il est quelque part où eux ont la main, et cela engendre certainement des intérêts. Donc nous voulons notre argent, mais aussi une compensation financière", a indiqué Josiane Blanche, pharmacienne.

Par ailleurs, d'autres commerçants pénalisés font payer leurs clients par carte de crédit, un service qui n'est pas touché par le bug en question. Mais pour le commerçant, cela engendre des frais supplémentaires... qui ne seront pas pris en charge par Atos Worldline. "Ce n'est pas à l'ordre du jour, car les transactions se font bien chez les commerçants. Elles sont enregistrées. C'est juste au niveau de la transaction, donc le fait que l'argent passe d'une compte à un autre, que le problème se trouve. Et de toute manière, avec les cartes de crédit, ils devraient aussi attendre leur argent", a conclu Bram Boriau.

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