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Elle est la mère d'un "reçu-collé" qui ne sait pas s'il reste en 1e médecine ou rentre en 2e: "PRISE D'OTAGE!"

C'était la rentrée universitaire, hier, en fédération Wallonie-Bruxelles. Le grand saut pour les plus jeunes fraîchement sortis du secondaire, qui après avoir été les plus vieux, redeviennent des "bleus" comme on les appellera dans les prochaines semaines. D'autres ont réussi leur année, avec ou sans deuxième session, et poursuivent leur marche en avant, commençant une nouvelle année, supérieure. D'autres se sont plantés et recommencent. La même année dans la même branche ou dans une autre. Et puis, enfin, une espèce nouvelle est apparue cette année dans le biotope des universités: les "reçus-collés". Cette espèce bizarre n'est pas le fruit d'une évolution naturelle mais d'une évolution artificielle provoquée par un environnement tourmenté où s'opposent des forces contraires: médicale, politique, estudiantine, judiciaire. Ces "reçus-collés" se sont ces étudiants en 1e année de bac médecine qui ont réussi leurs examens en juin mais n'ont pas réussi le concours d'entrée qui est venu juste après.

Cet été, le Conseil d'Etat a suspendu ce concours de sélection pour la 2e bac. Par ailleurs, plusieurs étudiants "reçus-collés" de différentes facultés de médecine, ont introduit un recours devant les tribunaux civils, exigeant leur passage en seconde bachelier. Les décisions de justice devraient tomber dans les prochains jours. Si les tribunaux donnent raison aux étudiants plaignants, cela devrait faire jurisprudence et tous les "reçus-collés" devraient donc passer.

Mais en attendant, ces étudiants vivent dans l'incertitude. Et leurs parent aussi. C'est le cas de cette mère du Brabant wallon qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. "Nous sommes le 19 septembre, date de reprise des cours à l'UCL, les étudiants reçus-collés de 1e Bac médecine ne peuvent toujours pas s'inscrire puisqu'ils ne savent pas s'ils iront en 1e OU 2e Bac. La situation est ingérable pour les étudiants et leurs parents, Marcourt n'a pris aucune décision depuis des semaines", nous a-t-elle écrit. Nous l'avons rappelée.

Avec 60 crédits, son fils a très bien réussi son année. Mais, il a échoué au concours, terminant 183e alors que seuls les 164 premiers décrochaient leur billet pour la seconde année. Une injustice selon cette mère. Certains étudiants ont obtenu un nombre de crédits nettement inférieurs à son fils mais, eux, ont réussi leur concours. "Sur les listes des résultats du concours, début juillet, on pouvait voir que certains étudiants n'avaient que 20 crédits mais avaient réussi le concours", enrage notre témoin. Son fils, lui, a si bien réussi ses examens qu'il ne devra plus en repasser un seul s'il recommence sa première. Il devra juste attendre le concours dans un an... La mère de l'étudiant "reçu-collé" juge que, plutôt qu'un concours, il faudrait simplement prendre les X meilleurs à l'issue des examens.

En attendant, la maman et son fils espèrent toujours que la situation se débloque et que le jeune homme puisse démarrer en seconde dès cette année, dès les prochains jours. L'incertitude et l'angoisse dominent, dans un climat "où personne ne sait rien" constate le parent. "En l'absence de décision, nous sommes dans une situation de prise en otage. C'est difficile pour ces étudiants qui sortent déjà d'une année difficile avec cette épée de Damoclès qu'était ce concours-boucherie", déplore la mère qui a une fille également engagée dans des études de médecine. Mais celle-ci est déjà en 6e année et pour elle se pose l'autre problème inhérent aux études de médecine en Belgique, celui des numéros Inami...

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