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Flash de radar: "Je suis policier, nous sommes à égalité en matière de sanctions, si pas plus sévèrement punis"

Les policiers, forces de l'ordre, sont rarement ménagés. Ils doivent faire face aux critiques fréquentes de citoyens, que ce soit sur les lieux publics ou dans les médias. Ceux-ci les accusent souvent d'agir en toute impunité, de se croire tout permis, au-dessus des lois. C'est sans doute en réaction à ces croyances qu'un policier exaspéré a contacté notre rédaction via la page Alertez-nous. "Je suis policier, je souhaite faire paraître cette publication. Ceci pour que les gens constatent que nous sommes à égalité en matière de sanctions, si pas plus sévèrement punis. Et surtout, nous devons toujours nous justifier plus qu'un autre", nous écrit-il. La publication qu'il mentionne, et qu'il nous a envoyée, est la capture d'écran d'un rappel fait récemment aux agents d'une zone de police. À l'occasion de l'installation de lidar (radar nouvelle génération équipé d'un laser infrarouge) dans la zone, la police rappelle à ses agents qu'ils sont soumis au radar comme n'importe quel autre véhicule: "Un procès verbal sera toujours dressé pour les véhicules de police en infraction, même s'il s'agit d'un code 3", stipule-t-elle, le code 3 désignant une intervention en urgence suite à un appel.

La soumission des véhicules de police aux radars est entourée par la circulaire COL 16/2006 et concerne "l'usage de tous les véhicules prioritaires tels que les ambulances, les véhicules des corps de pompiers ou les véhicules de police banalisés ou non."


Que dit cette circulaire pour les véhicules de police flashés par un radar ?

Elle distingue deux cas.

1. "Lorsque les feux bleus clignotants sont visibles sur la photographie, il peut être présumé que l’infraction a été commise dans le cadre d’une mission." Dans ce cas, un PV est dressé et transmis au parquet de police mais le procureur du Roi classera ce PV sans suite sauf si bien sûr il s'avère que les gyrophares de la police avaient été allumés de façon abusive.

2. Lorsque les feux bleus clignotants ne sont pas visibles sur la photographie, un formulaire
standard sera envoyé au chef de corps du policier contrevenant. Ce chef de corps certifiera si l’infraction a été commise ou non dans le cadre d’une mission urgente. Le PV sera ensuite envoyé au parquet avec les éléments de réponse apportés par le chef de corps.

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