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Marie-Rose et sa famille ont tout perdu dans un incendie à Houffalize

Relogée momentanément dans une maison pour réfugiés, la famille espère obtenir rapidement un logement social.

Jean-Louis est le cousin de Marie-Rose. Deux semaines après le drame qui l’a touchée, il a contacté la rédaction de RTLinfo.be via la page Alertez-nous en désespoir de cause. "Serait-il possible de lancer un appel à l’aide, ou plutôt à l’entraide, pour que cette famille se remette debout?" demande-t-il.


"J’ai cru à un canular"

C’était le 6 février dernier, un vendredi soir, rue du Tilleul dans le petit village de Wibrin (Houffalize) en province de Luxembourg. Marie-Rose, son mari Mickaël et leurs 3 enfants étaient en visite dans leur famille à Charleroi quand le drame est arrivé. "On était chez ma sœur à Gilly quand un voisin nous a appelés pour dire que notre maison était en feu. J’ai d’abord cru à un canular. On avait quitté la maison 4 heures plus tôt seulement et tout était éteint, à part le poêle à charbon qui était resté allumé sur feu doux", se souvient Marie-Rose. Mais les pompiers ont écarté tout doute: leur maison partait bel et bien en fumée. Revenue en catastrophe, Marie-Rose n’a aucun souvenir des flammes: "Je suis tombée en syncope."


Pas assurés: ils ont tout perdu

Malgré leur intervention rapide, le verdict des pompiers est sans appel: sinistre total. La famille a perdu deux chihuahuas, les pompiers parvenant à sauver le 3ème. Mais c’est bien la seule éclaircie dans la grisaille: "Ils n'ont plus rien", affirme Jean-Louis. Pire, la famille, locataire de la maison, n’avait pas souscrit d’assurance habitation. Rien ne leur sera remboursé.


"Merci" au bourgmestre d’Houffalize

Le soir-même de l'incendie, le CPAS et le bourgmestre, Marc Caprasse, ont pris les choses en main. "Il nous a conduits dans un hôtel. Dès le lendemain, on a été aidés par des assistantes sociales et on a été installés dans une maison d’attente utilisée normalement pour accueillir les réfugiés. M. Caprasse a été extrêmement sympathique", remercie Marie-Rose. "Nous les avons dès ce moment complètement pris en charge : logement meublé entièrement , literie, vaisselle, produits et linge d’hygiène ont été fournis plus qu’en suffisance. Le plein de la citerne à mazout a été demandé et le fournisseur est venu dans les heures suivantes. Question nourriture, les intéressés nous ont dit avoir des réserves et de l’argent pour faire face. Pour les vêtements, nous nous sommes rendus ensuite dans notre magasin de seconde main et avons donné plusieurs caisses de vêtements adaptés pour toute la famille", a indiqué pour sa part le CPAS d'Houffalize.


La priorité: retrouver un logement

Aujourd’hui, la famille vit toujours dans ce logement d’appoint le temps de se reloger. Mais quand on émarge au CPAS, difficile de trouver un propriétaire qui vous accepte. "Pour trouver un logement dans le privé, quand on dit que c’est le CPAS qui donnera la caution, personne n’est d’accord", regrette Karel, la cousine de Marie-Rose qui l’aide dans ses démarches. La famille a donc envoyé de nombreuses demandes de logements sociaux en urgence, mais n'a pas encore reçu de réponse positive.

Entretemps, la solidarité s'est mise en marche: "A l’école des enfants, il y a vraiment eu beaucoup de solidarité pour eux. On a reçu des vêtements pour filles et garçons" Grâce à un appel sur une radio locale de Charleroi, ils ont également reçu des vêtements pour Mickaël et quelques ustensiles de cuisine. Enfin, la famille a créé "Aidons Marie-Rose, Mickael et leurs enfants", une page Facebook destinée à collecter les propositions d'aide. Quant au service social d'Houffalize, il a continué son travail d'assistance: "Notre service social a mobilisé toute son énergie pour les aider et les remettre en ordre dans de nombreux domaines. Nous avons aussi pris contact avec le propriétaire, le parquet et l’assureur du propriétaire pour tenter de les aider", a déclaré la directrice du CPAS d'Houffalize.

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