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Julie, une habitante de Courcelles n'a pas 20 ans et a publié son premier roman: "J'ai beaucoup pleuré!"

Julie n’a que 18 ans. Cette jeune fille de Courcelles est à peine adulte mais son talent, sa plume et son intelligence sont déjà admirés. Son premier roman intitulé "Infamis: fuir pour survivre" a été publié en octobre dernier. A 15 ans, lorsqu’elle a entamé l’écriture de cette histoire après un rêve, elle ne s'imaginait pas que les lignes qu’elle écrivait allaient être imprimées un jour dans un "vrai" livre. Aujourd’hui encore, elle a du mal à réaliser. Grâce à sa volonté, son talent et le soutien de ses proches, tout s’est passé très vite.

Il y a une décennie, les petites filles de huit ans ne partageaient pas chaque détail de leur quotidien avec leurs amis sur Facebook. La plupart d’entre-elles écrivaient leur vie sur du papier, le soir, en rentrant à la maison. C’était le cas de Julie. "A cet âge, j’écrivais beaucoup dans des carnets, c’était un moyen pour moi de raconter mes journées à l’école et aussi ce qu’il se passait dans ma tête." Dix ans plus tard, les carnets sont rangés dans les armoires et beaucoup de petites filles devenues adultes ont désormais d’autres priorités que l’écriture. Julie, elle, a profité de toutes ses années pour affûter sa plume. Aujourd’hui, le premier livre de cette habitante de Courcelles (Hainaut) est sorti et elle a déjà entamé l’écriture d'un second tome.


"J'ai fait un rêve, j'ai pensé qu'il serait un bon départ pour une histoire!"

Pour Julie, tout s’est fait très simplement et avec beaucoup de facilité. "A 15 ans, j’ai fait un rêve. Deux jeunes s’échappaient d’un endroit secret où ils étaient détenus. J’ai pensé que c’était une bonne idée pour une histoire alors j’ai commencé à l’écrire."

La jeune adolescente a commencé à aligner les mots sans penser à ce qu’il adviendrait. "Généralement, j’avance peu à peu dans l’écriture, quand ça me vient. Parfois, je change un peu l’ordre des choses mais je ne connais jamais la fin de mes histoires lorsque je les écris !" nous raconte-t-elle. Et c'est ainsi que, pendant trois années, sans aucune pression, elle a donné vie à ses personnages. 


"Deux adolescents détenus dans une résidence secrète"

Influencée par des auteurs à succès comme Guillaume Musso ou Marc Lévy, Julie nous raconte son premier roman. "Deux adolescents se sont fait enlever de manière étrange. Après avoir été détenus dans une résidence secrète, "Infamis", ils parviennent à s’enfuir et tentent alors de comprendre pourquoi ils ont été enlevés et dans quel but." Une course-poursuite effrénée commence alors et "va mener les jeunes gens au-devant de révélations insoutenables, presque incroyables..."

La jeune auteure fait aussi référence à l’histoire. Elle n’hésite pas à lier le destin de ses personnages au sort des prisonniers détenus dans les camps de concentration lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais impossible d’en dévoiler plus, au risque de lever le voile sur une des nombreuses intrigues de son livre.

Un jour, Julie a fait lire son récit à son frère. "Il a lu ce que j’écrivais et il m’a dit ‘Waw ! C’est vraiment bien !’". Devant cet élan d’enthousiasme, Julie a commencé à se demander "Et pourquoi pas moi?".


"Mes parents m'ont fait une énorme surprise!"

"Dans un coin de ma tête, je désirais que mon livre sorte un jour mais je n’y croyais pas", poursuit Julie. Les parents de Julie, conscients de son talent, lui donnent un sacré coup de pouce et lui réserve une fameuse surprise. "Le jour de mes 18 ans, ils m’ont annoncé qu’ils avaient envoyé mon livre à une maison d’édition et qu’elle allait le publier!" La toute jeune adulte a du mal à réaliser. "J’ai beaucoup pleuré. Pour moi c’était vraiment un aboutissement. C’était étrange de penser que mes personnages allaient en quelque sorte prendre vie."


"Une période excitante et stressante"

La maison d’édition n’a fait aucun changement dans l’histoire de Julie. Ils ont aussi cherché les fautes mais "il n’y en avait aucune", s'enorgueuillit la jeune fille qui à l'époque achevait sa rhéto. "C’était une période excitante mais stressante en même temps. J’allais à l’école et je surveillais ma boîte mail dès que je pouvais pour observer si j’avais un courrier de ma maison d’édition! J’ai eu de la chance, la sortie du livre s’est faite pendant les vacances, j’avais donc tout mon temps disponible pour me consacrer entièrement à ça."

Trois mois plus tard, en octobre 2014, son livre est sorti pour de bon. Depuis lors, elle  a reçu de nombreux retours très positifs. Les critiques se disent épatées par son talent précoce. "Tout le monde est très gentil avec moi, ce que les lecteurs apprécient le plus souvent, c’est le fait qu’ils arrivent à plonger facilement dans mon univers et que je parviens à maintenir beaucoup de suspense tout au long des pages." 





"Never stop dreaming"

Désormais, Julie est donc officiellement étudiante mais aussi auteure. Elle a créé une page Facebook et un compte Twitter où elle partage sa nouvelle vie d’écrivaine avec ses premiers lecteurs. Sur Twitter, un grand slogan "Never stop dreaming (Ne cessez jamais de rêver)" accueille les internautes. Mais le contact n'est pas seulement virtuel. Récemment, Julie a eu le plaisir de participer à une séance de dédicaces à la Posterie, le centre culturel de Courcelles, en présence de la bourgmestre, fière de la réussite d'une jeune de la commune.

Dix ans après ses premiers écrits Julie n’a en effet jamais cessé d’y croire, même si elle est consciente que sans ses parents, les choses se seraient faites moins facilement. "Ce sont eux qui ont envoyé mon livre à une maison d’édition et après la sortie ils ont aussi fait beaucoup pour que le bouche-à-oreilles fonctionne." C’est d’ailleurs la maman de Julie, pleine de fierté, qui nous a appris la sortie du roman de sa fille en envoyant un mail via notre page Alertez-nous.

Après avoir terminé sa rhéto et obtenu son diplôme, Julie a d’abord pensé vouloir devenir sage-femme. Mais elle a ensuite opéré un changement d’orientation, probablement portée par les derniers événements. Aujourd’hui, elle suit des études de bibliothécaire – documentaliste. "Mes professeurs de littérature sont vraiment très contents pour moi. Beaucoup de mes camarades ont aussi acheté mon livre."


"Je veux qu'écrire reste un plaisir"

En quelques semaines, pas moins de 150 exemplaires du roman de Julie se sont vendus, "et ce chiffre ne tiens pas compte des ventes en ligne", précise la jeune auteure. Julie compte bien faire vivre d’autres aventures à ses personnages "Tout le monde attend le deuxième tome avec impatience !" Malgré cela, elle souhaite continuer à écrire quand elle le désire. "J’essaye de ne pas me mettre de pression, je veux que cela reste un plaisir !".

Son "premier bébé", "Infamis, fuir pour survivre (tome 1)" est à découvrir aux éditions Jets d’encre.

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