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Kévin, originaire de Visé, participe à un prestigieux concours de barman: "Aller chercher l’idée que personne ne pourra avoir"

Kévin Lingot, belge de 27 ans, a une passion : confectionner des cocktails. Le 30 mai prochain il tentera de décrocher sa place de finaliste au prestigieux titre de barman, Diageo World Class.

Kévin Lingot, 27 ans, originaire de Visé participera dans quelques jours à la finale française d’un concours international de barman. Expatrié  à Paris depuis 2009, il a suivi plusieurs formations et travaille aujourd’hui au café Manko, rue Montaigne. Pourquoi la France ? "Le problème avec la Belgique, c’est surtout au niveau de la 'culture bar' de manière générale. En France, il y a quelques années d’avance, dit-il, et il y a davantage d'investisseurs qui ont plus d’argent à donner pour les gros projets comme celui dans lequel je suis actuellement et où vraiment il y a une clientèle différente de celle que j’ai pu trouver à Bruxelles", explique le barman.

C’est le père de Kévin qui lui a transmis le goût et les connaissances du bien manger et du bien boire. "Mon père était et est toujours un grand amateur de vin de Bourgogne et aussi de la belle restauration. Depuis tout petit, j’ai appris à reconnaitre les bons produits, à bien manger, à bien consommer, apprendre les plaisirs de la gastronomie", relate le jeune homme. C’est vers l’art de la boisson en particulier qu’il s’est orienté, aboutissant aux cocktails après le vin et les spiritueux. "Avec toujours cette influence culinaire car c’est vraiment ce qui me plait à la base: l’approche culinaire dans le domaine du liquide, partir du solide vers le liquide", ajoute-t-il.

Le candidat n’en est pas à son premier concours. Le Diageo World Class Club figure selon parmi les plus difficiles et les plus exigeants, "même sur le plan financier, ça représente quand même certains investissements, il faut vraiment vouloir", dit-il. S’il veut participer à la grande finale, cette année prévue à Miami, Kévin devra donc remporter la finale nationale à Paris, le 30 mai prochain. "Je suis le plus jeune cette année. Ce serait bien si un Belge pouvait gagner la finale de France surtout en étant autodidacte. Ce serait un peu l’aboutissement d’une carrière", pense le barman qui se présentera au concours bien préparé. "Il y a quand même sept mois de préparation au concours, il y a énormément d’épreuves et de surprises, par exemple, on a dû revisiter un grand classique autour de la thématique du futur."

A quelques jours de la date butoir, Kévin Lingot nous délivre son point fort: "Ma vision du métier ne provient pas, à proprement dit, du bar. J’ai cet aspect culinaire que les autres n’ont pas surtout au niveau du travail, des couleurs, des textures. L’erreur de beaucoup de barmans est qu’ils créent des cocktails dits "peu barman", c’est-à-dire qu’ils sont souvent secs, souvent durs donc assez fort sur le plan de la dégustation. Ce que je recherche, ce sont les couleurs, les textures et avoir quelque part du rêve (...). C’est vraiment essayer de sortir du " mainstream " et aller chercher vraiment l’idée que personne ne pourra avoir."

Le Visétois est en lice face à neuf autres concurrents pour le titre français. Il rêve de le remporter pour accéder à la grande finale et succéder au japonais Mikito Kaneko, sacré vainqueur en 2015.

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