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L'égalisation à l'ultime minute du match n'a pas plu: grosse bagarre dans une buvette de Lessines

Ce week-end à Lessines (Hainaut) se jouait une rencontre à risque entre le RES Acren et le Racing de Malines. Si sur le terrain tout s'est bien passé, en tribunes la fin de rencontre a été marquée par des échauffourées. En cause: un but égalisateur que n'ont pas toléré les supporters de Malines.

"Hier, durant le match qui a opposé la R.E.S Acren au K.R.C Malines. Le noyau dur de Malines et celui d'Acren se sont affrontés violemment", nous a fait savoir Laurent (prénom d'emprunt) via le bouton orange Alertez-nous. Cet étudiant de 17 ans était présent lors de cette rencontre qui comptait pour le championnat de football de division D3A.


Match sous haute tension

Dimanche dernier, c’est la 24e journée du championnat de football en D3A. Le K.R.C Malines se déplace au RES Acren dans le village des Deux-Acren à Lessines en province de Hainaut. C’est une rencontre importante pour le maintien car les équipes occupent les deux dernières places du classement. Le match est considéré à haut risque par les autorités. Un match à risque est défini sur base d’échange entre les différents services de police mais aussi sur le comportement des supporters lors des matches précédents. Des policiers sont donc sur place préventivement avant et pendant la rencontre. "Dès le début du match, les supporters de Malines ont entonné des chants anti-wallons. ('Les Wallons, c’est du Caca'). Nous étions insultés et on nous a même lancé des crottes de chien", raconte Laurent. Une version des faits que n’a pas pu nous confirmer le bourgmestre de Lessines, Pascal De Handschotter, arrivé seulement à la mi-temps du match. De son côté, la police verrouille totalement sa communication et ne souhaite faire aucune déclaration sur les évènements.



Un but égalisateur qui fait basculer la rencontre

Sur le terrain, la rencontre se passe dans une bonne ambiance jusqu’à une dernière minute mouvementée. Les visiteurs mènent 2-3. À la 93e minute, les Acrenois recollent au score. C’est l’explosion de joie chez les supporters du RES Acren, mais de colère pour ceux du Racing de Malines. Un groupe de supporters flamands s’introduit dans la buvette et ça dégénère. Laurent, membre du kop d’Acren, témoigne: "À la fin de la rencontre, ils sont entrés dans la cafétéria pour tout défoncer et frapper les gens. Ils étaient cagoulés et/ou leur visage était masqué par une écharpe. Ils étaient une bonne quarantaine. C’était violent." Tables, chaises et verres volent en éclat.


Deux buvettes pour l'occasion

La police réagit immédiatement, mais les débordements sont nombreux. "Des bagarres ont éclaté dans la buvette, mais aussi dans la tribune et dans une salle à l’arrière. J'ai été pris dedans. J'ai ramassé des coups de matraque par la police. Les forces de l’ordre n’étaient pas assez nombreuses", ajoute l'étudiant. Une remarque que rejette le bourgmestre de Lessines, Pascal De Handschotter: "Les effectifs de police étaient suffisants. J’étais moi-même sur place, mais j’ai quitté les lieux avant les échauffourées. Cela se passait bien, il y avait une ambiance bon enfant dans ce match." Pascal De Handschotter apporte des précisions sur le dispositf mis en place: "Nous avions isolé les deux groupes de supporters dans deux buvettes différentes. Tout se passait bien et l’ambiance était très calme. Au fil du match, nous avons pris la décision de laisser les supporters se déplacer d’une buvette à l’autre." Mais l’égalisation a mis le feu aux poudres. "Après les tensions d’hier, c’est terminé. À l’avenir, nous appliquerons à la lettre le règlement pour les matches dits à risque."


Certaines personnes viennent pour "la castagne"

Ce n’est qu’après la rencontre que le bourgmestre a été avisé des faits. Il avait quitté le stade des "Camomilles" avant le coup de sifflet final. "Le rapport de police fait état d’un blessé léger et d’aucune interpellation. Il ne fait pas exagérer ce qui s’est passé. Oui, il y a eu des échauffourées mais le souci est que certaines personnes sont étiquetées supporters ne viennent que pour casser, pas pour voir du football. Elles viennent pour une après-midi castagne." Le RES Acren est monté l’an dernier en 3e division nationale. Une accession à l’échelon supérieure soudaine que les autorités n’avaient pas vu venir: "Cette montée a été un baptême de feu pour nous. Il a fallu s’adapter à de nouveaux comportements. Il faut reconnaitre que nous ne sommes pas encore totalement au point, les infrastructures ne sont pas au top non plus", reconnait en conclusion le bourgmestre de Lessines.

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