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Le tribunal administratif de Bordeaux a débouté l'association One Voice qui réclamait le retrait de l'animal d'un cirque itinérant. Une décision qui scandalise de nombreux défenseurs des animaux.
Le sort de l’éléphante Maya, 54 ans, créé l’émotion. Détenu dans un cirque depuis 40 ans, l’animal est dans "un état alarmant", nous signale Katia, qui nous a contactés via notre bouton orange Alertez-nous.
Des analyses d'expert qui se contredisent
Selon l’association, Maya affiche une maigreur qui "fait peur à voir" et serait "psychologiquement marquée" par des années de dur labeur. OneVoice a fait appel à un vétérinaire anglais, spécialiste des éléphants, pour qu’il analyse l'état de santé de Maya à partir de vidéos — l'association n’ayant pas le droit de pénétrer sur le terrain privé du cirque. A partir de ces images, John Knight décrit ceci :
"Ce qui m'a immédiatement frappé, c'est l'état particulièrement triste dans lequel se trouve cet animal. Son état corporel est terriblement médiocre. Sa faiblesse marquée par son comportement stéréotypé est parmi les pires que j'ai vues. Ses conditions sont une honte et à mon avis, elle a un besoin urgent d'attention vétérinaire et comportementale. Elle devrait être déplacée dans un sanctuaire bien équipé, ou devrait peut-être être euthanasiée."
OneVoice a déposé plainte contre le cirque de La Piste d’or pour maltraitance de l’animal. Mais les éléments fournis n’ont pas convaincu le tribunal administratif, qui s’en est référé à deux certificats vétérinaires :
- le rapport de l'inspection réalisée par un vétérinaire en juillet dernier, selon lequel Maya est "en parfait état de santé et d’entretien". "Sa peau et sa queue ne présentent aucune pathologie. Sa locomotion est correcte. Son comportement est parfaitement normal et elle interagit très positivement à l’homme", précise le rapport.
- Un second certificat établi en septembre, qui ne fait état d’"aucun défaut de soin".
Le tribunal administratif de Bordeaux a dit "non" au retrait de Maya du cirque
Le tribunal a donné raison au cirque et a condamné l’association à lui verser 1.200 euros pour le remboursement des frais d’avocats. "Une décision aberrante, injuste et obscure", dénonce Katia. One Voice et les défenseurs de Maya ne comptent pas en rester là.
La France ne suit pas le mouvement d'interdiction en Europe
En France, les conditions de détention des animaux sauvages ont été durcies par
Belgique, Pays-Bas, Autriche, Portugal, Suède, Lettonie, Chypre, Grèce, Hongrie, Malte, Slovénie, Roumanie ont interdit les spectacles incluant des animaux sauvages. La France, pays de grande tradition circassienne, ne leur a pas encore emboîté le pas sur une législation pour un cirque sans animaux sauvages.
Au mois d’octobre 2017, en réponse à
Les animaux sauvages bannis des chapiteaux en Belgique
Le Parlement belge a adopté à une large majorité, le 18 décembre 2013, un projet de loi de Laurette Onkelinx interdisant les animaux sauvages dans les cirques. L’interdiction est effective depuis mars 2014. Seuls les animaux considérés comme domestiques sont autorisés : chiens et chats, lapins, chevaux, ânes et poneys, bovins, porcs, lamas, dromadaires, chameaux, pigeons et oies. Avant