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Sébastien, 37 ans, est l'un des rares automobilistes en Belgique à rouler avec un véhicule électrique (une BMW). Personne aujourd'hui ne conteste le rôle écologique majeur de ces voitures puisqu'elles n'émettent pas de CO2 et autres gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. Et d'ailleurs, on voit même mal comment un jour, dans un avenir à long-terme, l'ensemble du parc automobile ne sera pas devenu électrique. Mais on est encore loin d'y être et ceux qui roulent à l'électrique sur le territoire belge en 2016 font office de pionniers. En cause: le prix des voitures qui restent élevés malgré les primes publiques, mais aussi le peu de bornes pour les recharger.
Mais quand, en plus, les places devant ces rares bornes sont prises par une personne qui a un moteur à essence, cela devient enrageant pour ces pionniers comme Sébastien. L'autonomie de sa voiture est d'environ 200 km. Comme il roule beaucoup pour son métier, la recharge de la nuit chez lui ne suffit pas toujours et il doit recharger en journée à une des bornes situées sur les parkings de grandes surfaces comme Delhaize, Carrefour, l'Ikea ou encore Decathlon. Quand il est arrivé dans ce parking d'une grande surface à Arlon, l'autonomie de sa voiture était quasi nulle et il lui fallait absolument recharger sa voiture. Il nous a écrit son "coup de gueule", photo à l'appui prise à Arlon,
Le coup de gueule de Sébastien
"Les politiques de tous bords mettent toujours en avant l'écologie, encouragent à l'utilisation d'énergies propres et respectueuses de l'environnement tels que, par exemple, les véhicules électriques. C'est une très bonne chose !
Mais l'incivilité quotidienne des gens n'aide vraiment pas ceux qui veulent faire quelque-chose, ceux qui veulent participer à cet effort collectif pour le futur.
Ce soir, je suis allé avec ma voiture électrique pour faire quelques courses au Carrefour d'Arlon qui propose deux places de recharge. Et là, une fois de plus, comme d'habitude aurais-je même envie de dire, encore une voiture thermique qui squatte une place de rechargement.
Ces voitures peuvent se garer sur les centaines de places du parking, mais non. Probablement de peur de devoir marcher 10 secondes de plus, eh bien on n'hésite pas une seconde à venir s'installer sur une des deux seules places du parking qui permet de se connecter à la borne de rechargement.
Laisser DEUX places de libre, est-ce vraiment trop demander, est-ce un effort surhumain !?
Ce n'est même plus de la fainéantise, c'est juste un manque total de savoir-vivre et de conscience écologique. C'était mon coup de gueule du jour, et je sais que je me fais le porte parole de tous ceux qui ont opté pour la mobilité propre dans ce pays et qui endurent cela au quotidien."
