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David, un dépanneur furieux à Court-Saint-Etienne: "Les services de police favorisent un dépanneur hors de la zone"

Le dépanneur en colère invoque une circulaire bien précise. Mais selon la police, la circulaire ne s'appliquait pas dans de nombreux cas dénoncés par le plaignant.

"Depuis 5 ans, on se bat parce que les services de police de notre région favorisent un dépanneur", explique David Mollet, gérant de MD Dépannage à Court-Saint-Etienne, qui nous a contactés via la page Alertez-nous. Les derniers faits remontent à ce week-end, lorsque sa société intervient sur un accident survenu dans la Rue Defalque. "C’était à 600 mètres de chez nous mais la police refusait que nous chargions le véhicule parce qu’ils avaient fait appel à un dépanneur hors de la zone, celui qu’ils privilégient tout le temps." Appelé par ses employés, David Mollet se rend sur place, "pour rappeler aux services de police qu’une circulaire (n°62, du 20 juillet 2005) les oblige à appeler le dépanneur le plus proche. Nous avons finalement pu charger la voiture. L’autre dépanneur s’est, bien sûr, énervé et a menacé de nous rouler dessus avec son véhicule". Face à cela, selon notre interlocuteur, les quatre inspecteurs de police présents sur place ne font rien. "L’un d’entre eux l’a pris dans ses bras pour le reconduire à son camion. Nous sommes tombés sur le derrière en voyant de tels agissements."


Un favoritise qui concerne 99% des interventions

La société de David Mollet n’est pas la seule concernée. Selon lui, trois dépanneurs de la zone s’en plaignent. Ce favoritisme concernerait "99% des interventions". "A maintes reprises, nous avons essayé de prendre contact avec la commissaire qui essayait par tous les moyens de faire respecter la circulaire par ses hommes. Le parquet a même été alerté mais rien ne bouge." Aujourd’hui, le gérant en a ras-le-bol. "Pour se faire agréé au niveau du parquet, nous devons payer des assurances mirobolantes, avoir du matériel au top de la technologie... Nous avons investi dans tout cela et malheureusement, nous ne sommes jamais appelés. Nous les avons prévenus que nous essaierions de faire connaitre les faits, c’est la raison pour laquelle j’ai alerté votre site."

Aujourd’hui, l’entrepreneur n’attend qu’une chose, que la police de Court-Saint-Etienne "respecte la circulaire de police qui les oblige à requérir le dépanneur le plus proche du lieu d’intervention et ne pas favoriser des dépanneurs d’autres zones avec qui ils sont amis dans le privé".


Pour la police, "la circulaire est appliquée"

Contacté par nos soins, Laurent Van Doren, chef de corps de la zone de police Orne-Thyle, répond à ces accusations. "Il y a eu un dossier traité par le comité P en la matière et il n’y a rien d’établi à charge de la zone de police dans ce cadre-là. La circulaire ministérielle est appliquée. Des directives en interne ont été prises pour que le personnel la respecte. Monsieur Mollet se permet de systématiquement critiquer l’intervention des services de police. Mais je pense qu’il faut aussi le renvoyer vers la circulaire ministérielle."

Le chef de corps ajoute également que l'accident dont le gérant fait référence "n'entrait pas dans le champ d'application de la circulaire, ce qui lui a déjà été rappelé à de maintes reprises pour d'autres dépannages". Il reconnait tout de même que les policiers ne sont pas infaillibles. "Nous ne pouvons pas contrôler tous les dépannages non plus, mais nous essayons en tout cas d’appliquer la circulaire au maximum. S’il y avait vraiment un problème de respect de la circulaire, je pense que j’aurais l’office de Monsieur le procureur du roi sur le dos. Mais il ne me met pas en demeure, je n’ai pas été sollicité pour un non-respect de la circulaire."

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