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Les voisins de Gaël se réservent une place devant leur maison en se fabriquant leur propre panneau d'interdiction: "Est-ce permis ?"

"Est-ce permis de fabriquer soi-même un panneau d'interdiction de stationner ou un autre panneau de circulation routière ? En tout cas mes voisins ne se gênent pas pour être sûrs de retrouver leur place de stationnement", s'est interrogé Gaël, photo à l'appui, via notre bouton orange Alertez-nous.

Dans des cas pareils, il y a lieu de distinguer deux types de comportement. "Mettre des panneaux sur la voie publique, c'est interdit. Tout ce que les gens peuvent faire, c'est mettre un autocollant sur leur fenêtre ou sur leur garage qui fait office de rappel à la règle officielle. Mais on ne peut pas ainsi décider soi-même d'interdire une place de stationnement ou de se la réserver, même si c'est devant chez soi", a indiqué Benoît Godart, porte-parole de l'institut belge pour la sécurité routière (IBSR). "Il y a déjà assez de panneaux comme ça, même trop. Inutile donc d'en rajouter", a-t-il précisé.


"Cela peut rapidement s'avérer plus cher qu'une amende" si le temps de travail des ouvriers est comptabilisé

Pourtant, le plan de stationnement d'une commune accorde parfois des places réservées, notamment à des sociétés situées en zone urbaine et qui font des livraisons. Mais tout cela a été réalisé dans un cadre légal. "Dans des cas pareils, les personnes concernées doivent en faire la demande aux services communaux. Si ceux-ci estiment que la demande est fondée, ils installeront eux-mêmes des panneaux pour réserver un emplacement adéquat. Même chose pour les personnes handicapées, qui peuvent bénéficier d'une place devant chez eux. Mais cela doit toujours passer par les autorités", a ajouté Benoît Godart.

Si, malgré tout, des gens décidaient d'imposer leurs propres règles du code de la route en instaurant des interdictions de stationnement, voire des limitations de vitesse dans certains quartiers ou des radars factices, ils s'exposeraient à des frais parfois conséquents malgré le fait qu'une amende leur sera très rarement réclamée."Ils ne risquent pas grand-chose, à part une remarque et voir les ouvriers communaux venir enlever leur panneau. Cela étant, si le temps de travail des ouvriers leur est comptabilisé, la note peut être salée. Cela peut rapidement s'avérer plus cher qu'une amende", a prévenu Benoît Godart.

Enfin, plutôt que des faux panneaux qui "interdisent" le stationnement de manière définitive, on observe parfois des gens qui se réservent un emplacement de manière ponctuelle avec des chaises ou des caisses, que ce soit pour décharger leurs courses, déménager un meuble, ou toute autre raison qui pourrait "justifier" que l'on soit garé à proximité de son domicile. "C'est un peu des méthodes d'un autre temps, qu'on n'observe plus beaucoup. Mais ce n'est pas conseillé d'agir comme ça. Alors de un, c'est interdit et si des policiers un peu tatillons passent par là, ils vont vous les faire enlever. De deux, si une personne veut vraiment se garer, elle va les bouger. Et de trois, vous risquez vous-même de voir vos chaises disparaître", a conclu Benoît Godart.

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