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Leur vol a été annulé: un couple et son enfant de dix ans passent leur deuxième nuit à l'aéroport de Bruxelles

Un couple et son enfant de dix ans devaient prendre un vol à l'aéroport de Bruxelles ce samedi matin à 10h55 à destination de Kigali. Les intempéries en ont décidé autrement et leur avion s'est retrouvé cloué au sol. Ce dimanche soir, alors qu'aucune solution n'avait encore été trouvée, Pierre, un ami de la famille, a contacté notre rédaction via le bouton orange Alertez-nous. "C'est une situation très délicate", nous a-t-il expliqué.


"Ils sont là avec un enfant de dix ans, ils n'ont rien du tout"

Après avoir passé un peu plus de deux semaines en Belgique, une famille originaire du Burundi devait prendre son vol Brussels Airlines en direction de Kigali, capitale du Rwanda (au nord du Burundi), ce samedi à 10h55. "Leur visa venait à expiration samedi, donc c'était tout juste pour qu'ils puissent partir. Mais la météo a provoqué l'annulation du vol. Du coup, ils ont été bloqués à l'aéroport dans la zone de transit. Ils sont là avec un enfant de dix ans, ils n'ont rien du tout, et ils ont déjà passé une nuit sur les sièges de l'aéroport", nous a expliqué Pierre ce dimanche soir. Notre témoin est un ami de la famille qui a vécu deux ans au Burundi, période durant laquelle il a rencontré le couple.

D'après Pierre, la solution la plus simple était de permettre à la famille d'embarquer dans le vol de ce lundi à 10h55 pour Kigali. "Mais la compagnie refuse parce qu'ils disent qu'il n'y a plus que des places en classe affaire et qu'il faut payer le surclassement. On ne trouve pas ça normal, car c'est de la responsabilité de Brussels Airlines de trouver une solution au plus vite et sans faire payer de supplément à ses clients", a estimé Pierre.

Ce dimanche soir, alors que notre témoin disait avoir passé plusieurs heures au téléphone, l'horloge tournait et la famille se résignait à passer une deuxième nuit sur les sièges de la zone de transit à Zaventem. "Au-delà du confort, le petit devait reprendre l'école ce lundi, mais ça ne sera pas possible. Et mes amis ont un business à faire tourner, ils ne peuvent pas attendre indéfiniment", a expliqué Pierre.


"Il faut résoudre ça au plus vite"

Face à cette situation urgente, nous avons contacté la porte-parole de Brussels Airlines ce dimanche soir. "Il faut résoudre ça au plus vite. Pour nous c'est aussi important, c'est nous qui avons annulé le vol, donc a priori même s'il doit y avoir un surclassement ça ne devrait pas poser de problème, c'est ça qui m'étonne", a expliqué Kim Daenen. Concernant le vol de ce lundi à 10h55, celle-ci a affirmé qu'il était complet. "Il y a eu plusieurs annulations et ce vol est tout à fait complet", a-t-elle garanti.

De son côté, notre témoin nous a expliqué avoir essayé de réserver lui-même des places dans ce vol pour Kigali, afin d'être sûr que des sièges étaient libres. "J'ai fait ça par téléphone, on m'a dit qu'il y avait encore des places disponibles en classe affaire", a-t-il assuré. Pour sa part, la porte-parole a évoqué un problème de mise à jour des places vacantes.


La famille craignait d'être bloquée dans un aéroport à l'étranger avec un visa périmé

La famille bloquée avec un visa expiré craignait qu'en acceptant la solution d'un vol à escales elle se retrouverait bloquée dans un autre aéroport, et refusait donc toute solution impliquant le passage dans un autre pays. "Normalement il ne doit pas y avoir de souci car les voyageurs restent dans les zones de transit, même dans d'autres aéroports, et s'ils se retrouvent bloqués, nous sommes toujours là", nous a répondu la porte-parole de Brussels Airlines.

Pour Pierre, exaspéré par la situation, il n'était pas normal de proposer un vol beaucoup plus long avec plusieurs escales, alors que le vol initial devait durer moins de dix heures. "Mes amis ont déjà passé une nuit à Zaventem, et ils vont en passer une deuxième. Et après ça on veut leur faire faire un voyage de 36h et rentrer en retard chez eux?", a-t-il déploré.


Une solution? Il restait un dernier obstacle

Pourtant, face au blocage, c'est finalement la solution d'un vol à escales qui a été choisie. "Je viens d'avoir mon collègue du guichet au téléphone et nous avons enregistré la famille pour un vol vers Zurich qui décollera ce lundi matin. Il y aura ensuite encore une escale avant d'atteindre leur destination finale", nous a expliqué Kim Daenen.

Pierre nous a confirmé cette information, mais alors qu'il était 21h ce dimanche, il nous a signalé un ultime problème: "Mes amis ont accepté de passer par Zurich, mais pour ça, l'immigration doit accepter de changer le tampon de leurs visas. Là ils vont aller au bureau de l'immigration et on espère que ça sera accepté".

@David Fourmanois

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