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Régine, lassée des retards et suppressions de train, prend une décision: "Demain, je prendrai la voiture!"

La ligne Bruxelles-Anvers, Régine la connait par cœur. Cela fait 7 ans qu’elle l’emprunte 3 à 4 fois par semaine pour retrouver son compagnon. Mais, aujourd’hui, estime-t-elle, les trains sont trop souvent en retard ou ont trop de problèmes. Elle n’en peut plus.

Vivre et travailler à Bruxelles quand son compagnon travaille et vit du côté de Turnhout, dans la province d’Anvers, ce n’est pas simple. Et pourtant, cela fait 7 ans que Régine et André (prénom d’emprunt) vivent de cette façon. Deux villes séparées par près de 100 km, deux emplois tout aussi éloignés et donc, par facilité, deux maisons.

Trois à quatre fois par semaine, Régine prend donc le train vers Anvers pour retrouver André. C’est du moins ce qu’elle a fait ces sept dernières années mais, aujourd’hui, les retards et les trains supprimés en dernière minute la rendent folle. "Avant, prendre le train permettait un voyage plus serein, je lisais quelques pages d’un livre plutôt que de m’énerver dans les embouteillages. Mais aujourd’hui, voyager en train n’apporte plus aucun avantage. Ça prend plus de temps et, en plus, je stresse à chaque fois que je passe la porte de la gare, que ce soit à Bruxelles ou à Anvers. J’appréhende les retards de plus en plus fréquents ou les trains supprimés", nous a-t-elle raconté via le bouton orange Alertez-nous.


"Rebelote!"

Régine s'est décidée à témoigner après les couacs de mercredi et jeudi.

Mercredi soir, une nouvelle fois, ç'a été la galère. "Je suis arrivée à 17h55 à la gare de Bruxelles-Midi. Le premier train disponible était à 18h20. Il a été supprimé sans explication", a-t-elle commencé. "Le train suivant était à 18h27 mais il est arrivé avec 10 minutes de retard. J’ai donc dû attendre plus de 40 minutes pour avoir un train et en plus, ce n’était pas un direct", a-t-elle précisé.

Et le lendemain matin, lorsqu'elle a dû rentrer à Bruxelles, "rebelote!" Le train pour Bruxelles était en panne et a elle été contrainte d'en prendre un autre, perdant un bon quart d'heure au passage. "C’est fatiguant, ça arrive tout le temps et en plus, du coup, ce train-là était bondé, plein de personnes ont dû rester debout!", nous a-t-elle commenté.


Mais concrètement, hier et ce matin, pourquoi Régine a-t-elle rencontré tant de problèmes sur le rail ?

Nous avons joint Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire pour vérifier les affirmations de Régine concernant les trains de mercredi soir et jeudi matin. La suppression du train de 18h20 a été causée par un problème technique. Quant au retard de celui du lendemain matin, il a été engendré par un incident sur un parcours précédent. 

Qu'importe les raisons, à 50 ans, Régine en a marre de perdre plus de deux heures de son temps dans les transports en commun. "J’essaye de faire un effort, j’utilise les transports publics pour ne pas aller à Bruxelles ou à Anvers en voiture et pour ne pas engorger davantage la circulation. Mais rien n’est mis en place pour encourager les navetteurs à continuer dans ce sens. C’est déprimant. Demain, je prendrai la voiture et je la prendrai sans doute de plus en plus souvent", a-t-elle conclu.

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