Une mère et son fils se marient au cours d'une même cérémonie, ce samedi à Saint-Georges-sur-Meuse: "On s’attend à beaucoup d’émotion"

Olivier de Saint-Georges-sur-Meuse, en région liégeoise, nous a contactés via la page Alertez-nous pour nous annoncer son mariage hors du commun: "Je me marie le même jour, à la même heure, dans la même commune, en même temps que la maman", nous dit-il. Ce jeune homme de 30 ans va épouser sa compagne Virginie, 23 ans, au même moment où sa maman, Viviane, 50 ans, dira oui à André, 63 ans.


"Pourquoi on ne le ferait pas ensemble ?"

C’est lors d’un petit barbecue en famille, il y a neuf mois, que l’idée a germé. Viviane avait rassemblé toute sa petite famille recomposée: son futur époux et elle ont eu chacun un enfant de leur côté, puis une fille ensemble. But du repas: annoncer aux enfants qu’elle et André allaient se marier, après 25 ans de vie commune. C’est alors qu’Olivier fait cette proposition qui a surpris tout le monde: "Pourquoi on ne le ferait pas ensemble ? Ça pourrait être fun !". "Ça nous a fort ému, tous, et on a été saisis, on ne s’y attendait pas, parce qu’il ne nous avait jamais parlé de mariage avant, donc c’est ce jour-là qu’il a décidé et qu’il nous a demandé de se marier le même jour que nous", explique Viviane.


"J’attendais vraiment qu’il se décide à passer le cap"

La compagne d’Olivier ne s’y attendait pas non plus: "Après 8 ans qu’on était ensemble, j’attendais vraiment qu’il se décide à passer le cap", commente-t-elle. Tous deux se sont rencontrés alors que la jeune Virginie venait travailler en tant qu’étudiante dans l’établissement familial, désormais fermé. "Je l’ai formée, et de fil en aiguille, avec le temps, on s’est mis ensemble", explique Olivier.


"On s’attend à beaucoup d’émotion"

Les parents d’Olivier se sont séparés quand il était tout petit, et son beau-père, André, l’a élevé comme son propre enfant. Après 25 ans passés ensemble, Viviane et André ont décidé de prendre un peu de temps pour eux: "On a décidé que les enfants étaient assez grands que pour pouvoir s’assumer seuls et qu’on pouvait penser un peu à nous deux", explique Viviane, qui se dit stressée mais très heureuse : "On espère que tout va bien se passer, que tout sera bien organisé, on s’attend à beaucoup d’émotion de toute façon de toutes les parties", nous confie-t-elle.


Une salle à payer, pour deux noces

Car organiser deux mariages en une fois, c’est du travail. Les deux couples attendent, au total, plus de 150 invités. Mais cette formule présente un avantage certain: il n’y a qu’une salle à payer, pour les deux noces. "Ma maman a décidé de s’occuper elle-même de la décoration, de la salle, de tout ce qui était organisation, c’est quelque part un peu notre cadeau de mariage, donc je ne sais pas trop comment la salle va être ni rien. C’est un peu la surprise de notre côté", explique Olivier, dont le couple gère plutôt tout ce qui a trait aux invitations et aux photos. "On a décidé en commun comment on allait s’y prendre, comment on allait s’organiser. Moi j’ai fait toute la décoration de la salle, moi-même, mais avec les goûts des deux parties pour les couleurs, pour les thèmes, et on a été chercher la salle, on a été à la commune ensemble pour choisir la date, les heures. La majorité s’est faite en commun", explique la mère.


Du jamais vu pour l’échevine

Et lorsqu’ils se sont rendus à l’administration communale de Saint-Georges-sur-Meuse, la demande a surpris. Marinette Van Eyck, l’échevine de l’Etat Civil, célèbre environ une quinzaine de mariages par mois. C’est la première fois qu’elle scellera un "double mariage". Elle s’est donc renseignée afin de procéder de façon à respecter la loi. "Je demanderai qui va se marier en premier, ils décideront, et puis je célébrerai un mariage puis l’autre après, mais ils seront tous les quatre en face de moi, en même temps", nous explique-t-elle. Pas question donc de prononcer les vœux en même temps.

Même surprise quand les quatre futurs mariés ont annoncé leur double union à leurs amis, ils ont fait sensation: "Ils ont trouvé ça spécial parce qu’ils n’avaient jamais entendu ça auparavant, mais sinon ils sont contents pour nous parce que c’est ce qu’on voulait".


"Un bonheur qu’on va partager tous ensemble"

Aujourd’hui, les deux couples peaufinent les derniers détails de l’organisation avant la date du 14 mars. Entre deux coups de défroissage de sa robe chez sa belle-mère, Virginie nous confie son impatience, même si elle a une "boule à l’estomac": "Deux mariages en un, c’est émouvant, c’est spécial, c’est un bonheur qu’on va partager tous ensemble".