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Largement battu aux élections législatives, l'ancien député LR des Yvelines s’en est pris aux électeurs de la 2e circonscription de Paris dans un langage fleuri.
Henri Guaino aurait-il la défaite mauvaise ? Sèchement éliminé du premier tour des élections législatives avec moins de 5% des voix, l’ancien député LR des Yvelines s’est retiré de la vie politique. Invité sur le plateau de BFM TV dimanche soir, il n’a pas hésité à insulter les électeurs.
"L'électorat qui a voté aujourd'hui dans la 2e circonscription de Paris (Ve, VIe, VIIe arrondissements de Paris) est, à mes yeux, à vomir", a-t-il lâché. "Vous m'entendez bien, à vomir", a-t-il répété avant de préciser : "Entre les bobos d'un côté, qui sont dans l'entre-soi de leur égoïsme et cette espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite. Celle qui va à la messe, qui amène ses enfants au catéchisme et qui après vote pour un type qui pendant trente ans s'est arrangé, a triché par tous les moyens", a-t-il poursuivi dans une allusion à François Fillon, député sortant de cette circonscription... "Un peu pétainiste, vous savez tous ces gens qui ont voté à la primaire de la droite...", a-t-il ajouté.
Stupéfaits, les journalistes lui ont demandé s’il ne manquait pas de respect aux électeurs. "Oui, bien sûr, et alors ?", a-t-il lancé. Nostalgique de l’époque pendant laquelle il s’est lancé dans la politique, Henri Guaino s’est rappelé les années 80 : "Il y avait des Messmer, des Chaban, des Debré, l'héritage du gaullisme, des Séguin, des Pasqua... Maintenant, on se retrouve avec les gens que vous voyez, qui, franchement, ne méritent pas le respect".
L’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin est revenu sur le coup de sang d'Henri Guaino sur les ondes de RTL France. "Je n'ai jamais eu le sentiment qu'il se sentait proche des électeurs", a-t-il confié, ironisant sur ces "grandes forces intellectuelles qui voient le monde d'en haut".
