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Un ancien mannequin a repêché un réfugié syrien alors qu’elle se promenait en zodiac au large de l’île grecque de Kos, où elle passait ses vacances.
Sandra enlaçant Mohamed, un réfugié syrien à l’arrière de son Zodiac, en pleine mer. Le cliché a fait le tour des réseaux sociaux et cet ex-top model quadragénaire est devenu un exemple de solidarité pour les médias grecs. Libération lui consacre un article dans ses colonnes, intitulé "Sandra Tsiligeridu, la sirène qui a sauvé un réfugié syrien à la mer".
Jeudi 27 août, Sandra, son mari, leur fillette et un couple d'amis font une virée en mer. De leur bateau, l’ancien mannequin repère une silhouette qui agite les bras. Si Dimitri croit à un plongeur qui signale sa présence, "Sandra, elle, comprend tout de suite qu’un drame est en train de se jouer et exige de faire demi-tour, au milieu d’une mer déchaînée avec un vent très violent", explique Dimitri à
Après avoir fait monter l’homme à bord de leur embarcation, Sandra le prend dans ses bras pour le réchauffer. Mohamed ne répète qu’un seul mot : "merci". Plus tard, le couple apprend que le jeune homme "s’était jeté à l’eau de la barque surchargée qui le transportait pour rattraper une rame, avant d’être entraîné par le courant", explique Libé.
"Au début, nous aussi on rouspétait"
Sandra et son mari Dimitri n’avaient pas une bonne opinion des migrants avant le jour du sauvetage. A Kos, l’île qu’ils ont choisie pour leurs vacances, la présence des réfugiés les avait importunés. "Plus de 800 débarquent chaque jour dans un chaos incroyable et sans aucune infrastructure d’accueil. Les commerçants locaux, qui les ont bien accueillis au départ, sont désormais furieux. Et au début nous aussi, on rouspétait", raconte le mari de Sandra.
Mais, après avoir été confrontés à la réalité de la tragédie, leur vision n’est désormais plus la même. "Tout d’un coup, tout ce qu’on voyait à la télé s’est incarné dans un seul destin qui a croisé notre route : celui de ce jeune homme syrien sauvé de la mer, déjà à moitié inconscient", explique Sandra. "Nous n’avons fait qu’un geste d’humanité évident", estime Dimitri.
