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Le prince William fête mardi ses 40 ans, un jalon pour celui qui est devenu un visage incontournable de la famille royale britannique, désireux de concilier modernité et tradition, dans l'attente de devenir roi à son tour.
Charles et William ont eu des décennies pour se préparer à leur destin royal, mais selon une experte de la royauté, la reine s'est, un jour, inquiétée du comportement de son petit-fils, selon l'Express.
Tina Brown révèle dans "The Palace Papers" : "Lorsqu'il était tout petit, William était une source d'inquiétude pour la Reine lorsqu'il montrait des signes d'indiscipline. Elle s'est plainte à son mari que leur petit-fils était 'hors de contrôle' et qu'il avait besoin d'une nounou plus stricte."
"Elle n'était pas amusée par le fait qu'il aimait dire: 'Quand je serai roi, je ferai une nouvelle règle qui...'".
"A l'âge de quatre ans, il avait la fâcheuse habitude de jacasser contre sa nounou, Barbara Barnes : 'Personne ne me dit ce que je dois faire ! Quand je serai roi, je te ferai punir".
L'expert royal Robert Jobson a affirmé dans l'émission de 2019 de Channel 5 "William & Harry : Princes At War ?" qu'enfant, William a dit à sa mère qu'il "ne voulait pas être roi", tandis que son frère le prince Harry a déclaré en réponse : "Si tu ne veux pas de la fonction, je l'aurai".
Pourtant, à l'âge de six ans, Brown affirme que le frère "semblait avoir absorbé sa destinée". C'est comme si l'éducation prenait le pas sur la nature et que les frères échangeaient des traits de personnalité. "Le devoir et la responsabilité ont été inculqués à l'héritier du trône, qui a su maîtriser sa fougue, tandis qu'Harry est devenu l'exubérant diablotin".
Et l'une des récentes décisions du duc de Cambridge témoigne de son implication croissante dans la gestion de la monarchie...
Deuxième dans l'ordre de succession au trône, William rejoint le cercle des quadragénaires quelques mois après son épouse Catherine en janvier, avec laquelle il forme un couple soudé et populaire incarnant l'avenir de la monarchie.
"C'est une étape très importante pour lui parce qu'avec son père, le prince Charles, il accroît son soutien à la reine et il continue à se forger une identité comme futur roi", explique le commentateur royal Richard Fitzwilliams à l'AFP.
Au fil des ans, William a conquis le coeur des Britanniques dont beaucoup souhaitent même le voir succéder directement à sa grand-mère, Elizabeth II, à la place de Charles, moins apprécié. Selon l'institut YouGov, c'est le plus populaire des "royals" derrière la reine, avec 66 % d'opinions favorables.
Depuis que la souveraine de 96 ans a levé le pied en raison d'une santé fragile, William multiplie les engagements. Quand elle manque le discours du trône pour l'ouverture du Parlement en mai, il accompagne le prince héritier Charles qui la remplace.
William pèse aussi sur les décisions importantes, selon la presse britannique, par exemple en s'opposant à la participation du prince Andrew, son oncle éclaboussé par un scandale sexuel, à la traditionnelle cérémonie de l'ordre de la Jarretière en juin. William et Kate "sont l'avenir de la monarchie", souligne Richard Fitzwilliams, "comme l'a montré leur apparition au balcon (de Buckingham Palace)" avec la reine pour ses 70 ans de règne.
Totalement investi dans son rôle depuis qu'il a renoncé à son poste de pilote d'hélicoptère-ambulancier en 2017, William prévoit, selon la presse, de quitter le palais londonien de Kensington pour s'installer en famille dans un cottage de quatre chambres sur le domaine du château de Windsor où réside désormais Elizabeth II.
C'est une transition significative, qui lui permet de se rapprocher de la reine et renforcera le petit noyau dur de la famille royale autour d'elle.
S'il se plie sans ménagement à ses obligations, William s'emploie aussi à offrir une vie relativement normale à ses trois enfants âgés de 4 à 8 ans, lui qui a connu une enfance marquée par le divorce de ses parents puis par le décès de sa mère Diana dans un accident de voiture en 1997, quand il avait 15 ans. Il s'affiche comme un homme moderne, aidant par exemple les deux plus grands à faire leurs devoirs durant le confinement.
Ce grand blond au crâne partiellement dégarni veut aussi se montrer terre-à-terre, à l'image de Diana. En juin, il a été vu à Londres en train de vendre The Big Issue, le magazine britannique des sans-abri, une cause qui lui est chère, comme celle de l'environnement ou de la santé mentale.
Il a été "formaté" par une reine "traditionnelle", lors de déjeuners dominicaux avec elle à Windsor, lorsqu'il étudiait à l'élitiste collège d'Eton, relève Marc Roche, auteur de plusieurs livres sur la monarchie. Mais "dans les atouts de William, il y a, vu sa génération, peut-être l'influence de sa mère, une grande sensibilité à la diversité et à l'écologie".