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Après Luc Besson, Nicolas Bedos, Christophe Ruggia et bien d'autres, c'est au tour de Philippe Garrel d'être accusé de violences sexuelles par quatre comédiennes. Dans une longue enquête Mediapart et relatée par le Parisien, les jeunes actrices expliquent les propositions indécentes faites par le réalisateur de 75 ans.
"J'en ai chialé quelque temps"
Parmi les quatre comédiennes, Anna Mouglalis qui explique avoir invité le réalisateur chez elle, pour une séance de travail. Au vu de la différence d'âge, elle ne pensait pas que la situation pouvait poser problème : "C’est le climat de confiance du tournage qui a fait que je l’ai invité chez moi comme une figure presque paternelle, vu les 30 ans de différence d’âge". Elle explique qu'après avoir été aux toilettes, elle retrouve Philippe Garrel... Sur son lit, allongé. "Un comportement insultant", indique Anna Mouglalis. Le réalisateur réfute cette accusation et explique que s'il a agi de cette manière, c'est parce qu'il faisait un "malaise".
Une actrice explique, sous anonymat, que Philippe Garrel lui a proposé qu'ils se retrouvent à l'hôtel pour un rendez-vous. Âgée de 28 ans, l'actrice dit "être tombée de haut". Mais ils se retrouvent finalement sur la terrasse d'un café où le réalisateur se serait montré plus insistant : il lui aurait caressé la cuisse et aurait tenté de l'embrasser. "Je me suis dit : je ne suis qu’un tas de viande. J’en ai chialé quelque temps", explique la comédienne anonyme à Mediapart. De son côté, le réalisateur nie les accusations, mais assure dans un même temps : "Être désolé d’avoir mal interprété son ressenti et de ne pas avoir compris, à l’origine, qu’elle n’envisageait rien d’autre avec moi qu’une relation professionnelle. Je tiens par ailleurs à m’excuser si ma tentative de séduction, déplacée ou maladroite, a pu la blesser".
Une autre accusation remonte à 1990. Marie Vialle explique que Philippe Garrel serait tombé amoureux d'elle, alors qu'elle était son élève. Elle explique également qu'il aurait proposé d'écrire un film pour elle, mais "je ne peux pas faire le film si je ne couche pas avec toi". De ce témoignage, il ne nie que la phrase.
