"Très gros dérapage" de Nicolas Canteloup à propos du jeune Théo, violemment interpellé par des policiers

Ce matin, dans sa chronique sur Europe 1, Nicolas Canteloup a rebondi sur l'affaire du jeune Théo, victime de violences lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois. L'humoriste s'est mis dans la peau de François Hollande, qui a rendu visite à la victime hier. Il a rappelé le rôle de la police : "protéger les citoyens et pas de mettre des matraques dans les fesses", a-t-il lancé.

Il a poursuivi en s'adressant à "la population gay de ce pays", en imitant toujours le président français. "Amis gay: ce n'est pas la peine non plus de chercher un deux pièces sur Aulnay centre. La police ne recommencera plus. C'était un accident, pas une pratique courante sur Aulnay-sous-bois", a-t-il ajouté, sous les regards médusés des personnes présentes en studio, dont Thomas Sotto, le présentateur de la matinale.

Mais Nicolas Canteloup ne s'est pas arrêté là. "Avec cet épisode de la matraque, si Théo, après réflexion, se découvre des sentiments pour le policier qui lui a introduit la matraque, ils pourront s'épouser. C'est légal!", a-t-il poursuivi, en faisant référence au mariage homosexuel autorisé en France.


"Malaise" à la rédaction 

Les réseaux sociaux se sont directement emballés du raccourci entre un viol présumé commis avec une matraque et de l'homosexualité. Les journalistes et rédacteurs d'Europe 1 ont quant à eux tenus à se désolidariser directement de cette chronique. Dans un communiqué, ils ont fait part de leur "indignation", exprimant un "malaise réel au sein de la rédaction".

Le producteur de Nicolas Canteloup, Jean-Marc Dumontet, s'est excusé au nom de l'humoriste. "C'était un très gros dérapage ce matin, évidemment involontaire, a-t-il expliqué dans un communiqué. Très mauvaise inspiration qui ne nous ressemble pas. On pensait que c'était trash, c'était juste pas drôle et vulgaire. Très sincèrement désolé".