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Chômage des jeunes: Tapie menace de revenir à la politique s'il n'est pas écouté

L'homme d'affaires et ancien ministre Bernard Tapie a présenté jeudi un plan contre le chômage des jeunes, menaçant de prendre "les initiatives politiques appropriées" s'il n'était pas écouté.

"Je ne suis candidat à rien", assure M. Tapie, en préambule d'un document diffusé jeudi à la presse, mais si ces propositions "ne rencontrent aucune attente politique et ne reçoivent aucun écho, alors, et alors seulement, je prendrai les initiatives politiques appropriées".

L'ancien ministre de la Ville de François Mitterrand préconise notamment de créer une "brigade de 2.000 agents supplémentaires spécialisés dans le travail au noir", des postes offerts à de "jeunes juristes sortant de la faculté", ou d'allouer 20% des fonds de la formation professionnelle (environ 31,4 milliards d'euros en 2013) aux jeunes chômeurs.

Il suggère aussi de créer un nouveau système d'orientation des jeunes. Ces "cellules d'évaluation des talents" seraient composées de profils très divers - enseignants, chefs d'entreprises, artistes, sportifs de haut niveau, militaires, fonctionnaires, mères de famille, etc. - qui évalueraient les compétences de chaque jeune pendant une semaine.

Bernard Tapie assure avoir reçu l'accord de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour expérimenter ces "cellules".

Sur l'apprentissage, enfin, il propose que les formations soient plus courtes et n'intègrent plus d'enseignement scolaire pour les jeunes entrant dans le dispositif après 18 ans.

L'homme d'affaires prévoyait initialement de faire ses propositions au printemps, mais il a reporté l'échéance pour éviter les interférences avec son agenda judiciaire. La Cour de cassation a validé en juin l'annulation de l'arbitrage qui lui avait octroyé plus de 400 millions d'euros dans un litige vieux de 20 ans, au vu du "concert frauduleux ayant existé entre l'un des arbitres, Pierre Estoup, et M. Tapie".

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