Des étudiants danois auront désormais du « Beyoncé » aux examens

Que diriez-vous d’étudier une star mondiale ? L’Université de Copenhague ouvrira jeudi prochain le premier cours de « Beyoncé ».

Erik Steinskog est à l’initiative de ce projet. Professeur de musicologie, il fait également partie de la Beyhive, communauté inconditionnelle de Beyonce. Selon lui, la chanteuse « permet de faire un focus sur le féminisme afro-américain qu'elle distille dans tous ses albums » Le professeur a expliqué le programme de son cours au Huffington Post : « Nous allons décortiquer ses performances, ses vidéos et autres, à travers une lecture analytique, afin de conduire nos étudiants sur les rives de l'afro-féminisme, un thème peu étudié au Danemark. »

Retour vers l’apologie du capitalisme ?

Erik Steinskog doit faire face à des critiques. Accusé de promouvoir une société de consommation, il contre-attaque : « Vous pouvez bien sûr envisager Beyoncé sous l'angle du capitalisme, du fait que la chanteuse aux 200 millions d’albums ne serait que le produit d'un système financier bien rôdé, mais elle est bien plus intéressante que cela. Elle fait référence en permanence à ses racines culturelles, à la Louisiane, au Texas, à la Nouvelle Orléans. Elle évoque la culture des autres femmes qui ne sont pas dans la même condition. Elle ne s'est pas laissé manger par son nouveau statut, elle continue à parler aux classes populaires en sachant précisément de quoi leur vie est faite. »

Un succès inattendu

Septante-cinq étudiants se sont inscrits pour le moment à ce cours qui n’en attendait qu’une trentaine.

Ce n’est pas la première fois que Beyoncé est choisie pour être l’objet d’un examen universitaire.  En 2014, l’Université américaine Rutgens bénéficiait d’un cours qui s’intitulait « La Politisation de Beyoncé ».

Maman de jumeaux depuis le mois de juillet, elle fête ce lundi ses 36 ans. Après la National Beyonce Day le jour de son anniversaire et l’Université de Copenhague, la chanteuse aura-t-elle un autre événement à son nom ?