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Game of Thrones rencontre un franc succès au Pakistan: le final, une aubaine pour un café à thème

Ali Abbas, 27 ans, se prend pour le héros de Game of Thrones Jon Snow le temps d'un selfie sur une reproduction locale du Trône de fer: ce fan pakistanais est ému de "toucher" les objets inspirés de la célèbre série américaine dans un café de la banlieue huppée d'Islamabad.

Bannières héraldiques, oeufs de dragons, et au menu "poison vanillé de Cersei", la méchante souveraine de Westeros: "je regarde la série religieusement (..) c'est génial d'être là, de voir les choses de mes propres yeux".

Au King's Landing, café nommé d'après la capitale du continent Westeros, un écran diffuse des scènes de combat et d'autopsies sanguinolentes dans un sous-sol à l'ambiance de taverne où le jeune homme s'est installé avec sa famille.

Si les films indiens sont régulièrement mis à l'index au Pakistan lorsque les relations diplomatiques se tendent avec son rival et voisin l'Inde, les séries américaines y restent archi-populaires. Même cette semaine après le langage dur employé par le président américain Donald Trump, qui a accusé le Pakistan d'héberger des "terroristes".

La saga fantastico-médiévale produite par la chaîne américaine HBO, qui raconte la lutte de plusieurs familles pour conquérir le "trône de fer", rencontre un succès planétaire, y compris parmi la classe aisée anglophone pakistanaise.

"J'aime la série car on se sent dans un autre monde, tout comme dans ce café on se sent comme un personnage", explique un autre client, Haseeb Mahmood, 25 ans. "Quand on s'assoit sur le trône, c'est comme si on devenait un roi".

Le café a été lancé en janvier par quatre amis d'université qui ont eu la surprise de voir des fans arriver en famille, en dépit du caractère parfois très violent et explicite de la série.

Cela ne les empêche pas de diffuser les épisodes dès leur sortie, mais avec quelques précautions.

"Quand un nouvel épisode sort, le lundi à 5h du matin au Pakistan, nous le regardons nous-mêmes d'abord, et avec un ami nous coupons certaines scènes pour qu'il soit visible par toutes les générations", explique Arsalan Sajid, 25 ans, l'un des co-propriétaires.

Pour la diffusion de l'épisode final de la saison 7, attendue lundi, le jeune homme s'attend à un flot de clients -- mais "on ne peut accueillir qu'une quinzaine de personnes".

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