Accueil Actu

Jean-Marc Morandini placé en garde à vue

L'animateur Jean-Marc Morandini, au coeur d'une polémique pour des castings controversés, a été placé en garde à vue mercredi matin par la brigade de protection des mineurs dans une enquête du parquet de Paris pour "corruption de mineurs", a-t-on appris de source policière.

Jean-Marc Morandini a été placé en garde à vue à 9h suite à l'affaire des castings, selon une source policière. En août, le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes préliminaires visant l'animateur pour "corruption de mineur" et "harcèlement sexuel et travail dissimulé", notamment autour de sa websérie "Les Faucons". Jean-Marc Morandini a demandé mi-septembre à être entendu "dans les meilleurs délais" dans le cadre des enquêtes ouvertes pour "corruption de mineurs" et "harcèlement sexuel" après plusieurs plaintes le visant.


Des plaintes de cinq comédiens

Les deux enquêtes, ouvertes à la suite de plusieurs plaintes, portent "sur des faits et des plaignants distincts", a précisé cette source, confirmant une information révélée par L'Express sur son site internet. La première enquête, ouverte fin juillet pour "corruption de mineur" et confiée à la Brigade de protection des mineurs (PJ de Paris), concerne à ce stade un seul plaignant et est sans lien avec la websérie produite par M. Morandini, a indiqué la source. L'enquête pour "harcèlement sexuel et travail dissimulé" a été ouverte début août à la suite des plaintes de cinq comédiens, des majeurs, et a été confiée aux policiers de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (PJ de Paris). Elle vise notamment l'animateur et sa société de production "Ne zappez pas productions".


Des "échanges scabreux"

Figure d'Europe 1, également animateur sur NRJ12, Jean-Marc Morandini est dans la tourmente depuis la publication mi-juillet d'une enquête des Inrocks où de jeunes comédiens racontent les conditions d'un casting pour une websérie osée, à l'origine du scandale. Il est notamment accusé d'avoir profité des castings pour pousser des comédiens à s'exhiber nus. Thierry Vallat, l'avocat de trois de ces plaignants âgés d'une vingtaine d'années, a affirmé à l'AFP avoir produit dans ses plaintes plusieurs dizaines de mails tendant à prouver, selon lui, des "échanges scabreux" avec la société de production et les comédiens.

Sur le volet "harcèlement sexuel", la plainte met en cause "le travail de sape" fait par une personne se présentant comme "la directrice de casting Catherine Leclerc pour les pousser à envoyer des vidéos d'eux nus par mail", souligne l'avocat. D'après lui, l'identité numérique de Catherine Leclerc aurait pu être montée de toutes pièces. Selon Me Vallat, l'un des comédiens qui a porté plainte à visage découvert, Quentin Surtel, a déclaré avoir vu M. Morandini dans les locaux de la société, affirmant que l'animateur avait fait pression pour qu'il fasse une vidéo nu. Sur le volet "travail dissimulé", Me Vallat estime que les règles en matière de tournage n'ont pas été respectées, avec notamment des fiches de paye pour une demie-journée alors que toute la journée a été travaillée. Son confrère Laurent Cailloux-Meurice a par ailleurs indiqué avoir engagé des recours devant le conseil de prud'hommes de Paris. 


"Les acteurs savaient ce qu'ils venaient tourner"

"Les acteurs savaient ce qu'ils venaient tourner", avait contre-attaqué Jean-Marc Morandini au cours d'une conférence de presse le 19 juillet, en annonçant son intention de porter plainte contre Les Inrocks. Il a affirmé n'avoir "jamais forcé quiconque à avoir une relation sexuelle" avec lui et n'avoir "jamais couché avec un mineur", tout en concédant qu'il y avait eu "des maladresses". Dans une deuxième enquête, Les Inrocks avaient publié un témoignage d'un mineur de 15 ans au moment des faits à qui M. Morandini aurait fait des propositions par messagerie privée en 2012, pour "passer un casting pour un calendrier" sexy, selon les propos du jeune homme. 


À la une

Sélectionné pour vous