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Pendant sa longue carrière, Kirk Douglas a passé une dizaine de jours, chez nous, dans le Borinage. C'était dans les années 50, à l'occasion du tournage d'un film qui retraçait la vie de Vincent Van Gogh. Reportage de Julien Crete et Patrick Lejuste.
En septembre 1955, Kirk Douglas arrive dans le cœur du Borinage à Wamme pour y incarner Vincent Van Gogh. À l’époque, le papa de Françoise Busieau est bourgmestre ici. Toute la famille vivra alors à l’heure d’Hollywood. "C’était l’Amérique qui descendait à Wamme. On a crié dans les rues : ‘qui veut être figurant ?’ Et on a offert des sommes phénoménales pour l’époque", explique Françoise.
Dans la peau de Vincent Van Gogh
Durant une dizaine de jours, Kirk Douglas vivra sous les traits du peintre hollandais. Plusieurs scènes retraceront ses rencontres avec les mineurs. Un biopic hollywoodien où on le découvre notamment apprenant le dessin.
"Les gens étaient extrêmement pauvres, extrêmement malheureux. Il y a eu un coup de grisou. Il a aidé à sa manière les gens, les blessés...", raconte Françoise Busieau. Dirigé par Vincente Minelli, Kirk Douglas, déjà star à l’époque, se plongera pleinement dans son personnage. Un jeu d’acteur aux côtés d’Antony Quinn, qui lui offrira l’un de ses plus beaux rôles.
"Sa femme était un peu effrayée parce que le soir quand il était de retour, il se prenait encore pour Van Gogh", raconte Philippe Reynaert, responsable de la programmation cinéma de Mons 2015.
"La vie passionnée de Vincent Van Gogh" est sorti en 1956, et a valu à l'acteur sa troisième nomination aux Oscars. Le critique de films Emmanuel Levy décrit ce film comme "l'un des meilleurs de Minnelli, un portrait éblouissant de Van Gogh, splendidement interprété".
"Une carrière sans faute"
Durant sa carrière, Kirk Douglas a tourné dans des centaines de film devenus cultes, aux côtés de Brian de Palma ou John Huston. Un véritable amoureux du cinéma. "Il a une carrière sans faute. Après il est devenu producteur, il a produit un des premiers film de Stanley Kubrick. C’est quelqu’un qui a pris des risques..."
Depuis plus de 50 ans, Kirk Douglas partage sa vie avec Anne Buydens, citoyenne belge présente lors du tournage à l’époque et plongée, elle aussi, dans la vie du peintre.
